BUJUMBURA, 26 oct (ABP) – Le maire de la ville de Bujumbura, Jimmy Hatungimana a effectué, mercredi le 25 octobre 2023, une descente dans la commune urbaine de Muha en zone Kanyosha où il a rencontré les responsables administratifs, les responsables de sécurité et la population de cette localité.
Dans son discours, il a fait savoir que cette visite s’inscrit dans le cadre de s’enquérir auprès de la population des préoccupations auxquelles elle fait face au quotidien afin de trouver des solutions adéquates.
Le maire a fait savoir que la situation sécuritaire se porte bien mais que certains facteurs risquent de la perturber. Il a, à titre indicatif, évoqué les rumeurs propagées via les réseaux sociaux où des gens mal intentionnés font peur à la population arguant que le réchaud brûle. C’est ainsi qu’il a demandé à la population de ne jamais prêter oreille à ces rumeurs ou les partager entre eux et de vaquer convenablement à leurs activités quotidiennes. Pour ce faire, il a appelé les responsables administratifs à rester toujours aux côtés de leurs administrés en les tranquillisant à chaque fois de besoin.
Le choléra a, elle aussi, été évoqué par le maire de la ville de Bujumbura comme facteur perturbant et il a, à cet effet invité les habitats de la zone Kanyosha tout comme tant d’autres à respecter scrupuleusement les règles d’hygiène et surtout en utilisant l’eau propre.
A ce propos, M. Hatungimana a fait savoir que dans le but de maitriser l’épidémie de choléra en mairie de Bujumbura et surtout dans les quartiers qui sont souvent vulnérables dont Kanyosha, le gouvernement du Burundi via l’ONG Amazi Water a pris en main la situation.
« L’organisation Amazi Water est en train d’approvisionner en eau potable tous les quartiers souvent victimes du choléra et nous espérons qu’avec cette action aussi louable le choléra sera sans doute maitrisé », a-t-il tranquillisé. Pour ce faire, la population bénéficiaire de ces installations est appelée par le maire à les entretenir et les administratifs à la base à veiller quitte à ce que ces biens publics ne soient pas endommagés.
Le comportement des jeunes en âge d’adolescence a été, également, cité par le maire comme élément qui risque de perturber la sécurité si, du moins, rien n’est fait dans les meilleurs délais. Il a fait remarquer que ces jeunes se sont forgés des endroits, souvent des petits coins, où ils se donnent rendez-vous pour consommer des drogues et surtout le chanvre ce qui perturbe en premier lieu les familles de ces derniers qui commencent à vendre les biens de la famille pour se procurer de l’argent pour acheter ces stupéfiants. Selon Hatungimana, la situation évolue en prenant une ampleur nationale car le consommateur de ces drogues qui est, normalement, supposé être le Burundi de demain perd sa qualité de l’être ce qui est une perte énorme pour le pays, a-t-il déploré. Pour ce faire, le maire de la ville de Bujumbura a exhorté la police en connivence avec les chefs de quartiers à démanteler ces coins et à punir sévèrement ceux qui y seront attrapés.
Hatungimana n’a pas, du tout, oublié de mentionner le sucre parmi les éléments qui puisse perturber la sécurité où il y a des responsables administratifs qui s’arrogent le droit de cacher des sacs de ce produit pour les vendre à des prix exorbitants et à des personnes jusqu’ici inconnues au détriment du peuple à qui ce sucre devrait être destiné. Le maire n’y va pas par quatre chemins : « Malheurs à ces responsables ils perdront automatiquement leurs postes, a-t-il indiqué. La SOSUMO appartient à la population d’où le sucre est destiné à celle-là même », a-t-il poursuivi.
Les motards qui ne respectent pas le code routier et les heures fixées de rentrer, la fraude, le domaine communément appelé kwa Sebatutsi où ils se manifestent des querelles entre les exploitants temporels et bien d’autres éléments ont été classés parmi les facteurs qui risquent de perturber la situation sécuritaire si la quadrilogie ne reste pas vigilante.
Les préoccupations de la population étaient beaucoup plus dominées par le mauvais état des routes, certaines rivières et ruisseaux qui menacent les habitats surtout en cette période pluvieuse et qui nécessitent d’être canalisés pour éviter des dégâts.
La population a également soulevé la problématique liée à l’absence des espaces d’encadrement des jeunes suite à la construction anarchique souvent dans les espaces verts, l’insuffisance des centres jeunes où toute la commune de Muha possède un seul centre jeune érigé à Musaga. Il a été, également, évoqué certaines localités qui ne sont pas alimentées en électricité, les médiateurs collinaires n’ayant pas de bureaux, la boisson Kick qui est certifiée par le BBN mais qui fait rage et bien d’autres conflits mineurs qui opposent souvent les gens.
Concernant la canalisation des rivières, M. Hatungimana a fait savoir que cette question sera soumise à l’OBUHA qui va explorer les voies et moyens de la vider afin de limiter les dégâts.
Concernant l’absence des espaces d’encadrement des jeunes, il a souligné que cette situation déplorable est collée à certaines responsables d’alors qui n’ont visés que leurs propres intérêts en sacrifiant les intérêts communs.
Cependant, il a tranquillisé que la mairie de Bujumbura est en train de chercher un terrain à aménager afin que les jeunes puissent trouver un espace de loisir.
Quant à certaines localités non alimentées en électricité, le maire fait savoir que la construction en cours d’un certain nombre de barrages résoudra définitivement cette préoccupation.
S’agissant des médiateurs collinaires qui ne possèdent pas des bureaux, il a fait savoir que le gouvernement en est au courant mais que des problèmes auxquels font face ces derniers dans l’exercice de leur fonction seront résolus progressivement au fur et à mesure que les moyens le permettront.
Concernant la boisson kick qui constitue, en quelque sorte, une menace dans le voisinage alors qu’elle est certifiée comme étant conforme à la norme, Hatungimana a indiqué qu’en attendant que d’autres mesures pourraient être prises, les responsables administratifs sont appelés à sensibiliser la population quant aux méfaits de cette boisson.
D’autres préoccupations ayant été soulevées ont eu des réponses satisfaisantes de la part du maire de la ville de Bujumbura qui a, d’ailleurs, promis que les prochaines descentes seront effectuées au niveau des quartiers