BUJUMBURA, 7 nov (ABP) – Des modules Plantwise vont être intégrés dans l’enseignement Agricole secondaire et supérieur au Burundi pour renforcer le système de protection des végétaux, a-t-on appris d’un communiqué de presse sorti le 25 octobre 2023.
D’après ce communiqué, Plantwise Burundi collabore avec le « Bureau d’études des curricula de l’Enseignement Post fondamental Technique et de la Formation Professionnelle (BECEPFTFP), l’institution nationale en charge du développement des curricula au niveau des filières techniques et professionnelles, afin d’intégrer les modules Plantwise dans l’enseignement des écoles techniques ITABs.
Grâce à ce partenariat, a-t-on appris, les étudiants seront capables d’effectuer des diagnostics phytosanitaires, gérer des cliniques de plantes et fournir des recommandations éclairées pour aider les agriculteurs à lutter contre les ravageurs et les maladies des plantes.
Actuellement, trois types d’institutions ont été identifiés comme étant idéales pour l’intégration des modules plantwise dans leurs programmes d’études dont les écoles techniques professionnelles agricoles-ITAB, les universités publiques et privées, et les écoles de formation professionnelle, les Centres d’enseignement de métiers (CEM) et de formation professionnelle (CEF).
« Des progrès clés ont déjà été réalisés dans l’intégration des modules Plantwise dans l’enseignement secondaire et supérieur au Burundi. En effet, CABI étant l’organisation qui a développé ces modules de formations, a signé des accords de partenariat et de licence pour utilisation de ce matériel de formation avec le BECEPTFP ainsi que l’Université Lumière tandis que l’Université de Ngozi utilise déjà le matériel de formation Plantwise dans le cadre de leur cursus. Nous sommes heureux de constater que le programme Plantwise continue d’avoir un impact positif au Burundi alors que nous poursuivons nos activités pour améliorer la sécurité alimentaire des populations rurales.», a déclaré le Dr Ir Célestin Niyongere, coordonnateur de Plantwise au Burundi, s’exprimant sur le sujet.
Selon les experts en matière agricole, un système de diagnostic des plantes qui fonctionne efficacement conduit à de meilleurs conseils en matière de lutte contre les ravageurs et les maladies phytosanitaires et au renforcement des systèmes nationaux de santé végétale. Cela améliore la production agricole et les moyens de subsistance en milieu rural en faveur des agriculteurs, des consommateurs et de l’environnement.
Toujours dans le même communiqué, François Nkunzimana, directeur du BECEPFTFP ayant suivi la formation offerte par le programme Plantwise apprécie positivement la pertinence de ce programme : « Nous avons trouvé l’approche Plantwise très pertinente et capable d’apporter un plus dans la révision du contenu du cours de protection des végétaux en vigueur dans les écoles techniques agricoles ITAB et dans les offres de formation des filières agricoles des CEM et CFP, afin de les actualiser et proposer des offres de formation en phase avec l’évolution technologique », a-t-il martelé.
Selon toujours, ce communiqué de presse, si le Burundi adopte officiellement l’approche innovante de Plantwise dans ses programmes, le pays rejoindra des pays comme la Bolivie, le Nicaragua et l’Ouganda, où la formation des médecins des plantes a été intégrée avec succès dans le système universitaire et/ou collégial. Collectivement, ces institutions ont formé des centaines d’étudiants du premier cycle et des cycles supérieurs à l’aide du matériel de formation Plantwise.
Le communique précise qu’en Ouganda, par exemple, l’Université de Makerere et les Universités chrétiennes ougandaises ont développé des programmes basés sur les formations Plantwise dans des études supérieures.
Les parties prenantes révèlent que l’inclusion de la formation des docteurs de plantes enrichit non seulement l’expérience des professeurs et des étudiants par des sessions de formation très pratiques et interactives, mais sert également d’outil de sensibilisation communautaire qui augmente l’impact de ces institutions dans les communautés locales. Les jeunes diplômés sont désormais mieux équipés et habilités à aider les agriculteurs à diagnostiquer et à combattre les ravageurs et les maladies, conclut le communiqué.