BUJUMBURA, 10 nov (ABP) – Au 2ème jour de l’atelier des journalistes sur la collecte et le traitement de l’information liée à la nutrition et à la santé reproductive, deux thèmes étaient à l’ordre du jour. Il s’agit de planification familiale et de bonnes pratiques nutritionnelles.
Sur le thème de la planification familiale, M. Philibert Sinzinkayo, expert et technicien en communication, travaillant en la politique nationale de santé reproductive au Burundi (PNSR), a indiqué, dans sa présentation que les principales contraintes en matière de planification familiale se manifestent notamment dans l’existence des obstacles socioculturels et religieux, ainsi que la faible implication des hommes dans la prise de décision en faveur de la planification familiale.
Il a en outre souligné que le faible taux d’alphabétisation notamment chez les femmes, la persistance des rumeurs liées aux différentes méthodes de planification, sont également des défis liés à la santé reproductive.
M. Sinzinkayo en a profité pour demander aux journalistes de démentir les personnes qui propagent des fausses informations liées à l’utilisation des méthodes contraceptives pour changer leur comportement social.
Dr Fidèle Ngenzabahizi, directeur du Programme national de santé et le programme national intégré d’alimentation et de nutrition (PRONIANUT), dans une présentation sur les bonnes pratiques nutritionnelles, a expliqué qu’une bonne nutrition contribue, non seulement à améliorer les résultats scolaires des écoliers et des étudiants dans les pays, notamment les pays à faible revenu, mais aussi pour améliorer leur état nutritionnel et sanitaire.
Une bonne nutrition contribue également à la réduction de toutes les formes de malnutrition (aiguës et chroniques), et l’apparition des maladies. Il n’a pas manqué de souligner qu’une bonne nutrition doit être équilibrée et repose sur les trois principaux groupes alimentaires dont les aliments de croissance, les aliments énergétiques et les aliments protecteurs.
Concernant les conséquences de la malnutrition, Dr Ngenzabahizi a souligné qu’une mère malnutrie est plus susceptible de donner naissance à un enfant malnutri ou qui souffrira de malnutrition pendant l’enfance, ajoutant que les personnes ayant souffert de malnutrition dans l’enfance sont plus susceptibles d’être petites à l’âge adulte et être moins productif au travail. Réitérant sa présentation, il a déclaré que les enfants malnutris, lorsqu’ils deviennent adultes, gagnent 10 à 17% de moins que ceux qui ont été bien nourris dans leur enfance.
A l’issue de ces deux jours d’atelier de formation, les journalistes ont été ravis des connaissances acquises dans cette formation car, ont-ils précisé, ces connaissances leur permettront de bien traiter les informations liées à la nutrition et à la santé reproductive.
Cet atelier a été organisé par le ministère de la Santé Publique et de la Lutte contre le SIDA à travers le programme national de santé et le programme national intégré d’alimentation et de nutrition (PRONIANUT) en collaboration avec le projet « NKURIZA ».