CIBITOKE, 10 nov (ABP) – La problématique des effectifs pléthoriques fait parler de lui, dans certaines écoles publiques, en province de Cibitoke, après un mois et demi de la rentrée scolaire.
Tenez, une salle de classe d’une capacité de 50 élèves est utilisée par 90 à 150 apprenants, sans tenir compte des conditions d’apprentissage, dans certains établissements scolaires.
Le directeur provincial de l’éducation à Cibitoke, Joseph Nyandwi reconnaît ce problème, surtout dans les deux communes de Rugombo et Buganda. Il indique que la question dépasse sa direction. Il demande aux administrateurs communaux en collaboration avec les directeurs communaux de l’enseignement (DCE), de plaider auprès des partenaires des communes, pour qu’ils appuient dans la construction des salles de classe, si possible en étages pour ne pas gaspiller les espaces que disposent les écoles.
En effet, à titre d’exemple, à l’ECOFO Karurama I, le directeur Manassé Nsabiyaremye nous a révélé que son école compte un effectif total de 2.568 élèves, répartis en 36 groupes pédagogiques, avec au total 14 salles de classe. A cette école, certaines classes contiennent entre 90 et 150 apprenants.
Le directeur a déclaré que leur encadrement n’est pas facile, qu’il est difficile pour l’enseignant de connaître les noms de tous ses élèves, difficile de les évaluer convenablement, sans parler d’individualiser chacun pour voir sa progression.
M. Nsabiyaremye s’inquiète que les classes nombreuses sont difficiles à maîtriser, que même si un élève casse une vitre, il est difficile de le repérer. Il a évoqué aussi le manque d’une machine, pour les rapports de l’école.
A l’ECOFO Karurama ll, Étienne Maniragaba s’inquiète pour l’effectif de son école qui arrive à 2.436, avec dix salles de classe en fonction, car deux autres ont été récemment détruites par une pluie torrentielle. Il nous a avoué qu’il fait des arrangements difficiles à expliquer, par exemple les enfants de la 1ère année maternelle, sont encadrés, dans le salon du home pour enseignants, 561 écoliers de la 1ère année ECOFO, ne disposent que de deux salles de classe seulement.
Aussi sa direction d’une superficie de 8 m2, sert et pour bureau du directeur, le secrétariat et la bibliothèque. La situation est similaire dans d’autres écoles des centres urbains de Cibitoke et Rugombo en commune Rugombo; et au centre Gasenyi en commune Buganda, où l’ECOFO Bumbiri et d’autres s’inquiètent des effectifs pléthoriques dans certaines classes. Pour des enseignants contactés par l’ABP, la situation ne manque pas de conséquences, comme le mauvais encadrement pédagogique, moins d’évaluations, la correction subjective, jusqu’à douter des résultats scolaires qui seraient des fois biaisés