GITEGA, 10 nov (ABP) – La population fréquentant le marché central de Gitega, dans la capitale politique du pays (centre du Burundi), s’inquiète de la montée vertigineuse des prix des produits vivriers. Cette hausse correspond à 25% pour la plupart de ces produits, d’après les commerçants comparativement à leurs prix d’il y a un mois. A titre exemplatif, le riz de première qualité provenant de la Tanzanie (umutanzaniya) se vend à 4200 frs bu le kilo au moment où le riz produit localement connaît un prix variant entre 3000 et 3700f rsbu selon la variété. Quant au haricot, le prix est entre 2400 et 2800 frs bu tandis que le petit poids vert et petit poids sec coûtent respectivement 4700 et 10000 frs bu le kilo.
Le régime de banane verte s’achète à un prix allant de 5000 à 25000 frs bu selon la taille.
Les consommateurs rencontrés au marché disent qu’ils s’attendent au pire avec les prochaines fêtes de fin d’année.
Face à cette hausse, plus d’uns parmi les consommateurs s’accordent pour faire observer que cette hausse de prix est imputable à la rétraction notoire de la population rurale à l’activité agricole pour s’adonner à la commercialisation des produits de l’agriculture.
Plus de commerçants s’intercalent dans la commercialisation, ont remarqué les clients, et enfin de compte, les prix flambent et le consommateur en devient victime.
Pour y remédier, Mme Jocelyne Kwizera, une maman intellectuelle, a proposé de mobiliser la population rurale de même que les intellectuels à s’ouvrir sur l’augmentation de la production agricole.
Pour compléter le précédent intervenant, M. Gérard Ndorimana, un client, a estimé qu’il faut mettre en place des marchés destinés aux denrées alimentaires et gérés par des agriculteurs. De cette façon, l’on aura découragé ceux qui font la course à la commercialisation des produits agricoles tout en ne les produisant pas.
M. Ndorimana a ajouté que cette démarche pourra cassée les commerçants spéculateurs à la hausse des produits agricoles. Il a interpellé les chargés de l’application de la loi en général, et les administratifs de tous les niveaux, en particulier, de s’y investir pour privilégier les agriculteurs à la commercialisation de leurs produits agricoles