BUJUMBURA, 17 nov (ABP) – L’Institut national de la statistique du Burundi (INSBU) et le bureau central du recensement (BCR) ont organisé jeudi le 16 novembre 2023, le 5ème café statistique sous le thème « Rôle de la cartographie censitaire pour le recensement général de la population de l’habitat, de l’agriculture et de l’élevage (RGPHAE) au Burundi « , dans le but de partager l’importance de la cartographie censitaire pour la bonne réussite du dénombrement principal de ce recensement.
Le directeur général de l’INSBU, M. Nicolas Ndayishimiye a, dans son mot d’ouverture, fait savoir que ce 5ème café statistique au Burundi a été organisé au moment où le pays va démarrer les travaux de la cartographie principale de son 4ème recensement général de la population et de l’habitat pour faire une seule et grande opération statistique sous le label du recensement général de la population, de l’habitat, de l’agriculture et de l’élevage (RGPHAE).
Il a rappelé que le Burundi a fait un saut technologique en s’arrimant aux recommandations internationales relatives à la conduite de la série des recensements 2020, spécialement l’utilisation des nouvelles technologies de l’information pour améliorer la qualité des données et réduire les délais de publication des résultats aussi bien des travaux de la cartographie principale.
A cette occasion, M. Ndayishimiye a souligné que l’approche numérique du RGPHAE va renforcer le dispositif d’analyse des données par thématique notamment avec l’apport du géo référencement des structures et des infrastructures d’appui au développement.
Il a expliqué que la réussite du RGPHAE repose essentiellement sur la cartographie censitaire, car cette dernière permet d’avoir les trois principaux résultats. Il s’agit d’une base de données cartographiques géo-référencée et numérisée mettant à jour les limites et descriptions des collines et quartiers du Burundi, d’une base de sondage numérique pour les recensements et les enquêtes à réaliser durant la période intercensitaire et d’un système d’information géographique disposant d’un outil informatisé de gestion des zones de dénombrement géo-référencées pour les enquêtes.
M. Ndayishimiye a en outre rappelé que les travaux de collecte de données de la cartographie principale qui ont démarré avec la formation des superviseurs le 23 octobre courant, vont se réaliser sur tout le territoire national, durant les cinq mois prochaines, et a invité tout un chacun à accompagner le bureau central de recensement dans ce processus qui lui permettra de rendre disponible d’importantes données économiques, socioculturelles et démographiques pour le développement du Burundi et pour le bien-être de sa population.
Au cours de la présentation, le responsable du service d’analyse et de publication au bureau centrale de recensement, M. Alexis Nimubona qui a exposé sur le thème susdit, a rappelé qu’un recensement est un ensemble d’opérations qui consistent à recueillir, grouper, évaluer, analyser, et publier ou diffuser de toute autre manière, des donnés sociodémographiques et économiques se rapportant, à un moment donné, à tous les habitants d’un pays ou d’une partie bien déterminée d’un pays.
Nimubona a signalé que la réalisation d’un tel recensement comporte plusieurs phases parmi lesquelles la cartographie censitaire qui occupe une place déterminante car c’est d’elle que dépend la réussite de l’exhaustivité du dénombrement principal de la population, des logements et des exploitations agricoles sans omissions ni duplications, a-t-il signifié.
A cet effet, le responsable d’analyse et de publication a indiqué que la cartographie est l’un des phases cruciales du recensement qui consiste à découper le territoire à recenser en unités opérationnelles simples tel que chacune d’elle puisse être rigoureusement couverte par un agent recenseur durant le temps imparti au dénombrement principal.
D’après lui, cette cartographie a pour objectif de faciliter l’organisation de la collecte des données lors du dénombrement de la population et ainsi réaliser la couverture exhaustive du territoire sans omissions ni doubles comptes. Et d’ajouter que cette cartographie a pour but de spatialiser les résultats du recensement en élaborant des cartes thématiques.
Il a continué en précisant que la cartographie du RGPHAE va aussi tenir compte la délimitation des provinces, communes, zones, collines et quartiers du 15 juillet 2022, qui délimite le territoire national en cinq provinces, 42 communes, 447 zones et 3044 collines et quartiers, pour élaborer le géocodage des unités statistiques de cartographie et d’éviter que les données de différents utilisateurs potentielles soient obsolètes à court, à moyen et à très long terme. Il a révélé certains résultats provenant de la cartographie censitaire notamment les cartes des zones de dénombrement, les fichiers géographiques numériques actualisés des collines et quartiers, cartes thématiques sur les données ainsi que les rapports d’analyse des données sur les infrastructures communautaires.