MWARO, 15 déc (ABP) – L’alliance Burundaise contre le Sida et pour la promotion de la santé (ABS), a organisé le 12 décembre 2023, dans le cadre de l’atteinte du projet SHARP (Solutions for supporting Healthy Adolescents and Rigths Protection), une table ronde avec les décideurs et d’autres responsables de la province Mwaro, portant sur la santé sexuelle et reproductive des adolescents et jeunes (SSRAJ).
Le gouverneur de la province Mwaro, Gaspard Gasanzwe a signalé dans son allocution que la santé reproductive est un projet du Gouvernement, d’où il a remercié l’Alliance Burundaise contre le Sida et pour la promotion de la santé (ABS) qui intervient dans la mise en œuvre de ce projet via les formations sanitaires.
D’après le gouverneur Gasanzwe, le taux de participation est faible. Il a demandé aux prestataires de services de santé d’effectuer des descentes sur terrain pour sensibiliser la population sur la lutter contre les infections sexuellement transmissibles, la mortalité des mères pendant l’accouchement, les grossesses non désirées et le combat contre la pauvreté.
Même si le projet est en cours, dans la province Mwaro, a-t-il souligné, il s’observe encore des grossesses non désirées et les séropositifs. Il a précisé que dans six mois écoulés, 13 jeunes filles d’âge compris entre 15 et 17 ans étaient enceintes et que 38 écolières étaient engrossées l’année scolaire 2022-2023.
Parmi les causes des grossesses en milieu scolaire, le gouverneur de la province a révélé les parents ayant mis de côté leur responsabilité dans l’éducation de leurs enfants, les enseignants indisciplinés et d’autres groupes comme certains politiciens, motards, Taxi vélos, coiffeurs, pour ne citer que ceux-là. Du côté de VIH/SIDA, il a indiqué que la province Mwaro enregistre 6402 séropositifs. C’est dans ce cadre qu’il a demandé tout un chacun de contribuer visiblement pour l’amélioration du projet pour que la population ait la bonne santé.
Le directeur exécutif de l’ABS Polycarpe Nduwayo a appelé les jeunes de devoir se préoccuper de leur santé, se rendre aux formations sanitaires pour avoir des connaissances sur la santé sexuelle. Les parents doivent, à leur tour, organiser des dialogues avec leurs enfants portant sur la santé sexuelle et reproductive. a-t-il ajouté.
Il a interpellé les prestataires de services de santé sexuelle et reproductive d’accueillir les adolescents et les jeunes sans considération qu’ils sont mariés ou pas, tout en leur signifiant que ce service est bénéfique pour leur santé et leur avenir meilleur.