CANKUZO, 15 déc (ABP) – La révision des sanctions appliquées contre certaines infractions liées aux violences basées sur le genre s’avère nécessaire selon les leaders de la province Cankuzo. Tel est le propos des leaders de la province Cankuzo lancés lors de la clôture de la campagne de seize jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles, tenue au chef-lieu de cette province jeudi le 14 décembre 2023. A appris l’ABP sur Place. Comme on l’a indiqué dans ces cérémonies, les violences faites aux femmes et aux filles sont une réalité dans cette province Cankuzo.
Certes, certaines femmes et leurs descendants sont victimes de concubinage où leurs époux partent sans retour chez leur concubines comme est le cas de la commune Cendajuru selon le conseiller chargé des affaires juridiques au cabinet du gouverneur M. Silas Nimbona.
Il a ajouté les cas de violences sexuelles en commune Mishiha que la population a révélés lors des séances de sensibilisation de masse à cette occasion.
Pourtant, Silas Nimbona déplore que la plupart de la population y restent réticente ou règle les affaires à l’amiable.
Ainsi, les auteurs sont obligés de céder certaines de leurs fortunes aux victimes pour cacher l’acte or, selon Silas, bonjour la pauvreté dans les ménages car c’est l’une des conséquences de ces abus pour la plus part. Encore à lui d’ajouter que la victime ne participe plus aux activités de développement suite à la stigmatisation ou aux
M. Silas Nimbona |
différentes maladies sexuellement transmissibles ou la mort qui en résulte, réalité confirmée par les participants.
Le conseiller juridique Silas Nimbona a alors profité de l’occasion pour interpeller les leaders à conjuguer tous les efforts possibles dans des sensibilisations perpétuelles de la population à oser porter plainte à la justice afin que les auteurs subissent des sanctions conformément à la loi. Par ailleurs, les participants se sont montrés insatisfaits des punitions prévues pour certaines d’infractions liées aux violences basées sur le genre. Ils ne comprennent pas à titre illustratif comment les relations extra-conjugales sont sanctionnées d’amande de 20 à 100 mille francs bu sans peine d’incarcération.
Ils plaident pour la révision de certaines lois actuellement applicables contre ces infractions pour contribuer énormément à l’éradication de ce fléau.
Il est à noter que même les hommes sont victimes des violences basées sur le genre même si les statistiques sont encore au niveau bas par rapport à celui des femmes selon toujours les autorités provinciales.