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La géomatique, un outil de planification incontournable dans la prise de décision 

ByAdministrateur

Fév 5, 2024

BUJUMBURA, 31 jan (ABP) – Le bureau de centralisation géomatique de la primature (BCG) a organisé mardi le 30 janvier 2024 à Bujumbura, une réunion à l’endroit des directeurs de la planification dans les différents ministères, les membres du comité technique national géomatique et les points focaux du système d’information géographique, pour leur sensibiliser à utiliser davantage les données produites par le BCG.

Dans son discours, le secrétaire exécutif permanent du BCG M. Frédéric Ngendabakana a  d’abord rappelé que la géomatique regroupe l’ensemble des outils et méthodes permettant d’acquérir, de représenter, d’analyser et d’intégrer des données géographiques. Il a ajouté que la géomatique est étroitement liée à l’information géographique qui est la représentation d’un objet ou d’un phénomène localisé dans l’espace. Elle comporte au moins trois activités à savoir la collecte, le traitement et la diffusion des données géographiques.

Il n’a pas manqué de mentionner que le BCG produits des données dans tous les domaines en rapport avec la géolocalisation, avec une technologie basée sur des données scientifiques et fiables qui permet de bien cadrer et identifier sans ou avec moins de risques, les endroits où il faut mettre des projets.

Cet expert en géomatique a aussi expliqué que les capacités des outils du système d’information géographique permettent de choisir objectivement un terrain d’interventions diverses dans n’importe quel secteur, que ce soit dans l’agriculture, les infrastructures, les forêts, l’urbanisme, l’aménagement du territoire, la santé, l’éducation et autres.

Il a profité de cette occasion pour préciser que la géomatique est un outil essentiel de gestion des catastrophes et d’alerte précoce. Les données géo-spatiales de base  sont nécessaires pour comprendre et communiquer les complexités sociales et physiques des catastrophes au Burundi. Ces données permettent également de faire la planification et l’alerte précoce et une intervention d’urgence.

D’après Ngendabakana, la géomatique est un outil incontournable dans la prise de décisions. Elle aide les décideurs et la population à prendre de bonnes décisions sur des données fiables. C’est dans ce cadre qu’il a invité les décideurs publics et privés à consulter les données produites par le BCG afin de prendre des décisions éclairées. Il a aussi signalé que l’utilisation de la géomatique au Burundi a atteint un niveau satisfaisant selon des appréciations au niveau régional et même mondial lors des réunions qui ont eu aux États-Unis.

Le secrétaire exécutif permanent au BCG a précisé que les données sont disponibles au sein de ce bureau et que les secteurs qui n’ont pas encore venu les prendre sont invités à prendre ces données pour faire une bonne planification dans ces secteurs. Des sensibilisations vont continuer pour arriver à avoir le maximum de bénéficiaires.

Ngendabanka a en outre signalé que les données qui proviendront du recensement général de la population, de l’habitat, de l’agriculture et de l’élevage (RGPHAE), qui est au stade de cartographie censitaire, permettront de voir l’état des lieux du Burundi pour faire une bonne planification, selon les interventions nécessaires dans chaque région.

Quant à Protais Ntumigomba, chargé de suivi, évaluation et contrôle de la qualité au BCG, la mise en œuvre de la vision 2040 et 2060 ne peut pas réussir sans la contribution de la géomatique. Il a expliqué que les informations géo-spatiales récoltées et traitées permettent de faire une planification et en entrant en détails, on fait la conception, l’implantation et l’exécution pour obtenir le produit.

Il a, lui aussi, précisé qu’il faut obligatoirement avoir une base des informations géo-spatiales qui vont déterminer par exemple si un terrain est propice à l’agriculture, il ne faut pas y ériger des infrastructures urbaines. Il en est de même pour les zones inondables où il faut éviter d’y exécuter certains projets de développement.

D’après Ntumigomba, pour réussir à la mise en œuvre de la vision de 2040 et 2060, il faut tenir compte des données fournies par le BCG. « Si on ne tient pas compte de la géomatique, on risque d’utiliser des sites non appropriés pour les différentes interventions », a-t-il averti.

Pour Julius Niyongabo qui est lui aussi expert en géomatique, la répartition efficace des ressources devient facile avec l’utilisation de la géomatique. Il a fait remarquer que l’accès à l’information territoriale est une condition indispensable aux nouvelles formes de gouvernance qui impliquent notamment une plus grande transparence sur les processus de prise de décision.

La géomatique est l’une des solutions plus efficace pour prévenir et gérer les catastrophes. « Tout projet de développement à entreprendre doit tenir compte du système d’informations géographiques qui montrent des réalités du terrain », a conclu M. Niyongabo, l’expert en géomatique.