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L’Assemblée nationale a adopté, à l’unanimité, l’accord de coopération entre le Burundi et la Russie sur l’utilisation de l’énergie nucléaire à des fins pacifiques 

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Fév 5, 2024

BUJUMBURA,  1er fév (ABP) – Les élus du peuple réunis en séance plénière mercredi le 31 janvier 2024,  à l’hémicycle de Kigobe,  ont analysé et adopté le projet de loi portant ratification par la République du Burundi de l’accord entre le gouvernement du Burundi et le gouvernement de la fédération de Russie sur la coopération dans le domaine de l’utilisation de l’énergie nucléaire à des fins pacifiques.

Dans son exposé des motifs, le ministre de l’Hydraulique, de l’Energie et des Mines,  Ir. Ibrahim Uwizeye,  a précisé que cet accord de coopération dans le domaine de l’utilisation de l’énergie nucléaire à des fins pacifiques, a été signé le 27 juillet 2023,  à Saint Petersburg, en marge du Sommet Russie-Afrique tenu du 27 au 28 juillet.

Le ministre Uwizeye a signalé que cet accord repose sur l’intérêt mutuel d’établir un cadre juridique stable pour faciliter une coopération en matière d’utilisation de l’énergie nucléaire à des fins pacifiques.  Les jalons de cet accord avaient été posés dans les déclarations conjointes publiées lors de la visite de travail au Burundi du ministre des Affaires étrangères du gouvernement de la fédération de Russie, M. Sergueï Lavrov,  en date du 30 mai 2023, a-t-il ajouté.

Toutefois, l’accès du Burundi à une coopération bilatérale dans le domaine de l’utilisation de l’énergie nucléaire à des fins pacifiques ne pouvait se concevoir que dans un cadre compatible avec le régime international de non-prolifération nucléaire.

C’est dans ce cadre que le Burundi a déjà souscrit à un certain nombre d’engagements internationaux en adhérant aux Conventions et Organisations internationales en la matière, à base desquelles, le Burundi a conçu différents projets et programmes qui en découlent et dont leur mise en œuvre nécessite une certaine expertise et des équipements appropriés, a révélé le ministre Uwizeye.

Etant donné que la matière première pour produire de l’énergie nucléaire est l’uranium, les députés ont voulu savoir si le Burundi a des gisements de ce minerai et s’il y aurait eu des travaux de prospection de cette matière. D’autres ont soulevé leurs inquiétudes face à l’utilisation de l’énergie nucléaire au Burundi, surtout qu’aucun pays de la sous-région n’a encore utilisé cette énergie.

Le ministre Uwizeye a fait remarquer que le Burundi a l’espoir de la présence du métal d’Uranium suite aux indices issus des prospections minières faites dans les provinces Bujumbura en commune Mutambu, Muramvya, en commune Kiganda,  Kirundo en commune Ntega et Bubanza en commune Musigati.

Le ministre en charge de l’énergie a tranquillisé les élus du peuple face à leurs inquiétudes face l’utilisation de l’énergie nucléaire  dans les pays de la sous-région, ajoutant qu’ils sont plutôt en avance par rapport au Burundi en ce qui concerne le processus de l’utilisation de cette énergie. Par ailleurs,  toutes les puissances mondiales utilisent déjà cette énergie, a-t-il dit.  L’installation des centrales nucléaires sera faite par des experts en la matière. Ainsi, pour la première phase, le Burundi compte installer une centrale de 200 MW qui utilise une petite quantité d’uranium enrichi, a-t-il signalé.

Concernant la protection de la population  contre les méfaits des produits nucléaires au Burundi, le ministre Uwizeye a fait savoir que l’on compte installer quatre mini-réacteurs de 50 MW. Ces mini-réacteurs sont totalement automatisés de manière que n’importe quel incident arrête automatiquement le processus de production de l’énergie nucléaire et cela n’engendra aucun problème nucléaire, a-t-il rassuré.

Pour lui, ce projet de loi vient à point nommé car, ont-ils signifié, l’énergie nucléaire interviendra énormément dans la mise en place d’un centre national de cancérologie au Burundi.

Après l’analyse approfondie du contenu de ce projet de loi et la séance questions-réponses, les députés l’ont adopté à l’unanimité avec 111 voix exprimées dont 14 procurations.

                                                                                                     Les députés en train de voter