BUJUMBURA, 1er mars (ABP) – Dans le cadre de la célébration de la journée internationale de la femme au 8 Mars de chaque année, le Centre multiculturel allemand (CMA) et le Centre d’incubation et d’accélération de l’Université du Burundi (CINAUB), en partenariat avec la German Sparkassenstiftung Eastern Africa (DSIK) ont organisé du 26 au 27 février 2024, un atelier à l’endroit des femmes et filles membres de la communauté universitaire sous le thème. Cette activité a été organisée sous le thème « investir en faveur de la femme pour la paix et la réconciliation ».
D’après Mme Nadine Mukunzi, professeur en droit foncier à l’Université du Burundi, la tenue de cet atelier, est une occasion pour les femmes leaders d’échanger les expériences. Mme Mukunzi a indiqué que les débats qui découleront des échanges permettront de tirer des solutions durables ; une bonne occasion pour les participants à cet atelier de tirer des leçons, étant donné que ce sont des femmes leaders de demain.
Elle a insisté sur l’inclusion financière de la femme pour une paix durable dans la société. Au cas contraire, a t- elle-dit, si la femme n’est pas autonome financièrement, des conflits peuvent naitre au sein de la société. Elle les a encouragées à se lancer dans les activités génératrices de revenus, leur rappelant d’avoir un objectif, être déterminées, avoir un plan et ne jamais douter de soi.
Concernant la succession et la libéralité, Mme Mukunzi a indiqué que le cadre légal est lacunaire au Burundi par rapport aux autres pays.
Selon M. Aimé Igiraneza conseiller au sein du DSIK, différentes microfinances féminines notamment WISE et TWITEZIMBERE, favorisent les femmes et les gens qui exercent le petit commerce, en leur octroyant des crédits pour pouvoir se lancer dans les activités génératrices de revenus.
Il a encouragé les participants à approcher les microfinances pour démarrer les activités génératrices de revenus.
Mme. Igiraneza a montré les défis liés à l’accès aux produits et services financiers existants. Il a parlé notamment des charges d’exploitation des produits et services financiers qui pèsent lourd sur les microfinances et le niveau de développement des produits et services financiers qui est faible dans les institutions financières.
Il a mentionné aussi les types d’hypothèques qui sont très limités, la culture burundaise basée sur le genre, la pauvreté des ménages où les revenus couvrent essentiellement les besoins sociaux et le manque d’informations et de formation sur les services financiers offerts par les institutions financières formelles. M. Igiraneza a noté aussi les défis liés à l’accès des femmes aux produits et services financiers et nouveaux, le niveau d’instruction des femmes, les barrières culturelles et manque de garantie etc.
D’après lui, des pistes de solutions existent pour y arriver. Il a proposé le développement de l’esprit entrepreneurial chez les femmes, la sensibilisation des institutions financières à développer des produits services financiers orientés vers les femmes sans oublier la sensibilisation particulièrement des femmes, à travers leurs associations, sur les mesures prises par le gouvernement en matière de cotisations et l’octroi des crédits.
Pendant les échanges, les participants ont recommandé que l’entrepreneuriat soit une réalité chez les femmes, soulignant que les femmes doivent apprendre à épargner petit à petit pour avoir le capital de démarrage de leurs activités au lieu d’utiliser les dettes. Ces dernières doivent également avoir le courage d’essayer et de combattre la peur d’échouer.