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Le ministre en charge de la culture échange avec les artistes burundais

ByAdministrateur

Mar 5, 2024

BUJUMBURA, 1er mars (ABP) – Le ministre de la Communauté Est-africaine, de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, Gervais Abayeho a animé jeudi, le 29 février 2024, à Bujumbura, une réunion de prise de contact à l’endroit des artistes burundais. Cette réunion avait comme but de recueillir des doléances et proposer des nouvelles stratégies d’amélioration car, selon le ministre Abayeho, le domaine de l’art est un domaine très vaste, d’où il est difficile d’entrer en profondeur pour repérer les défis qui le hantent.

A cette occasion, le ministre Abayeho a conseillé aux artistes musiciens, de veiller sur les messages véhiculés par leurs chansons, car selon lui, ces derniers ont le pouvoir d’unir comme ils peuvent aussi diviser. « Vaut mieux composer des chansons d’amour au lieu d’écrire sur les sujets qui détruisent la société et qui véhiculent des messages de haine » a-t-il conseillé, rappelant que chaque artiste a le devoir d’être un faiseur de paix.

Le ministre Abayeho a aussi fait savoir qu’un artiste musicien peut être politiquement engagé, mais, dans le sens positif pouvant servir au développement du pays et à la vision 2040-2060. Il a critiqué les contenus des productions des artistes musiciens émergeants comparativement à ceux des anciens musiciens comme Canjo Amissi , Africa Nova , Bahaga et autres, signalant que les artistes émergeants sont en manque d’inspiration et moins créatifs.

Il a en outre recommandé aux jeunes émergeants de faire leurs propres créations au lieu de copier les anciennes musiques, ce qui est considéré comme du plagiat.

A leur tour, les artistes burundais ont montré les défis rencontrés lors de l’exercice de leur métier, notamment le manque d’une loi sur le droit d’auteur qui permettrait aux artistes de bénéficier des gains de leur production. Ils ont également souligné le manque des endroits favorables destinés à exposer des œuvres artistiques. Ils ont aussi signalé la défaillance de la langue et de la culture burundaise, d’où ils ont signalé que même les instruments traditionnels burundais comme l’Inanga ne sont pas valorisés.

Concernant le tambour burundais, le représentant du Troupe Amagaba a suggéré qu’en cas de déplacement à l’étranger, lors des évènements culturels, tous les tambours nécessaires soient transportés sans considération du poids car, selon lui, l’inégalité des tambours contribue au bon rythme et à la bonne mélodie de ces derniers.

Diomède Musosoma qui avait représenté l’association des écrivains burundais a, quant à lui, signalé l’insuffisance des maisons d’édition ainsi que le manque de soutien aux écrivains.

Il a par ailleurs proposé qu’il y ait beaucoup d’endroits de lecture, et un soutien aux écrivains pour relever ce domaine.

En concluant, le ministre Abayeho a fait savoir que ces doléances seront soumises au conseil des ministres.