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Le président de la République rencontre les cadres du ministère en charge du Commerce

ByAdministrateur

Mar 17, 2024

BUJUMBURA, 14 mars (ABP) – Le président de la République, Evariste Ndayishimiye, a rencontré jeudi le 14 mars, à Bujumbura, les cadres du ministère du Commerce, du Transport, de l’Industrie et du Tourisme pour une séance d’échanges sur les voies et moyens d’accroitre les recettes pour que le Burundi soit développé.

Le président Ndayishimiye a indiqué que ce ministère est le mieux indiqué pour orienter le reste de la population sur la marche à suivre afin de se développer et qu’il a toutes les cartes en mains, dont l’expertise et les ressources humaines compétentes. Il a expliqué que les orientations devraient permettre le développement de l’industrie et du transport, mais aussi le développement du commerce qui passe obligatoirement par la création d’un bon environnement des affaires qui attire les capitaux étrangers, ainsi que le développement du tourisme par la création d’un bon environnement qui attire les touristes.

Le chef de l’Etat a déploré l’attitude de ceux qui font fuir les touristes, précisant que des hommes d’affaires qui voudraient investir au Burundi sont découragés par le traitement qu’ils subissent ou des lourdeurs administratives. « La responsabilité est imputable à l’irresponsabilité de certains fonctionnaires au sein de ce ministère », a affirmé M. Ndayishimiye. Le président de la République a aussi soulevé le manque d’infrastructures publiques qui, a-t-il précisé, est occasionné par l’assiette fiscale insuffisante. « Le ministère en charge du Commerce est responsable de l’insuffisance de l’assiette fiscale car il n’a pas été à la hauteur de sa mission de développer des stratégies qui créent de la richesse ». Le président Ndayishimiye a ainsi insisté sur le fait que la rencontre a pour objectif de trouver une issue à la seule question majeure qui se pose. Qu’est-ce qui fait défaut pour que le Burundi ne se développe ?, une question à laquelle il a interpellé les hauts cadres de ce ministère à répondre et donner des pistes de solutions.

Dans son intervention, le ministre en charge du Commerce, Mme Marie Chantal Nijimbere, a démontré les principaux défis qui bloquent ce ministère à remplir sa mission de guide pour le relèvement économique du pays. Elle a évoqué le défi lié à l’application des barrières tarifaires et non tarifaires lors de l’exportation des produits burundais vers la RDC via le poste-frontière de Gatumba. Ces tarifs bloquent les échanges de produits qui transitent du Burundi vers la RDC. Il serait ainsi préférable de supprimer ces tarifs pour permettre la fluidité des exportations et du commerce avec la RDC, a proposé Mme Nijimbere. Elle a reconnu que la sensibilité d’être au service du public reste à déplorer chez certains fonctionnaires de ce ministère, ce qui, d’après elle, bloque l’engouement des touristes à visiter notre pays, mais aussi des hommes d’affaires qui voudraient investir au Burundi. Une prise de conscience s’impose au niveau de ce ministère et de ses autres partenaires par la création d’un bon environnement des affaires qui attire les capitaux étrangers, a-t-elle souligné.

Les travaux de cette rencontre se sont poursuivis à huis clos.

Vue partielle des cadres du ministère en charge du Commerce