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Les responsables administratifs doivent avoir banni, jusqu’au 30 avril, le concubinage

ByAdministrateur

Avr 5, 2024

NGOZI, 4 avr (ABP) – Le gouverneur de la province Ngozi (nord du Burundi), M. Désiré Minani, s’est fixé l’objectif de sortir toutes les femmes concubines des ménages illégaux qu’elles occupent.

L’administration à la base devra avoir chassé, jusqu’au 30 avril, toutes les femmes qui vivent en concubinage chez des hommes qui ont des femmes avec qui ils sont mariés légalement, a ordonné le gouverneur Minani.

Ainsi, selon les rapports en provenance des communes, l’ordre est suivi. Au 1er avril 2024, 11 concubines étaient déjà chassées en commune Busiga, 62 à Mwumba, 7 en commune Ruhororo et 54 autres en commune Kiremba. Dans les communes Gashikanwa et Marangara, ce sont respectivement 3 et 5 concubines qui ont été chassées.

Les rapports font également état de 3 femmes chassées en commune Ngozi, 68 à Nyamurenza et 24 en commune Tangara.

Pour toute la province Ngozi, la sommation fait état de 237 femmes chassées. De toute évidence, la commune Ngozi, qui abrite une ville aussi importante, connait un petit effectif, surtout qu’elle est peuplée de beaucoup de musulmans qui, selon leur croyance religieuse, se disent autorisés à épouser jusqu’à 4 femmes.

Selon la décision du gouverneur de Ngozi, il n’y a pas d’exception pour les musulmans, surtout que le Burundi reste un Etat laïc qui considère toutes les religions au même pied d’égalité.

La décision du gouverneur de Ngozi de bannir à jamais le concubinage lui a valu des félicitations de l’épouse du chef de l’Etat, Mme Angeline Ndayishimiye, qui considère cela comme un message fort pour la protection des droits des femmes légitimes et légales.

Dans son message sur son compte X, Mme Ndayishimiye a vivement encouragé le gouverneur de Ngozi pour cette courageuse décision qui, selon elle, « contribuera à atteindre la vision d’un Burundi émergeant en 2040 et développé en 2060 ».