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Adoption de deux projets de loi portant ratification par la République du Burundi de l’accord de don n°E2820-BI et n°E2910-BI entre le Burundi et l’IDA

ByAdministrateur

Avr 15, 2024

BUJUMBURA, 13 avr (ABP) – La Vice-présidente de l’Assemblée Nationale, Dr Sabine Ntakarutimana, a présidé, vendredi le 12 avril 2024, une séance plénière, où les députés se sont réunis pour analyser et adopter deux projets de loi portant ratification par la République Burundi de l’accord de don entre le Burundi et l’Association internationale de développement (IDA) relatif au financement additionnel du Projet d’appui aux fondations de l’économie numérique (PAFEN) et celui relatif au financement du projet pour accès au financement pour importation des produits stratégiques, signé le 25 janvier 2024 à Bujumbura.

Le ministre de la Communication des Technologies de l’Information et des Médias, Mme Léocadie Ndacayisaba et le ministre des Finances du Budget et de la Planification économique, Audace Niyonzima étaient sur place pour exposer les motifs et donner des éclaircissements sur ces projets de loi susmentionnés.

Mme Ndacayisaba a indiqué que dans le but de répondre à la demande du Gouvernement d’étendre le champ d’action du Projet d’appui aux fondations de l’économie numérique, pour prendre en charge la modernisation de la gestion des finances publiques, le gouvernement a négocié un financement supplémentaire d’un montant de 42 millions de dollars américains, auprès de l’IDA. Elle a ajouté que ce financement est destiné à appuyer la mise en œuvre des activités d’une nouvelle sous composante du PAFEN, visant la digitalisation de toute la chaîne de la gestion des finances publiques.

Mme Ndacayisaba a également précisé que l’objectif de ce financement est d’accroître l’accès à l’internet haut débit, en particulier pour les communautés mal desservies, d’améliorer la capacité du gouvernement à gérer les ressources plus efficacement et de fournir des services publics par voie numérique, de développer l’efficacité et la transparence des domaines clés de la gestion des finances publiques, de fournir un mécanisme d’assistance technique pour les principales priorités du gouvernement et de renforcer l’unité de gestion du PAFEN ainsi que la réhabilitation d’un site dédié à ce projet.

Les élus du peuple ont voulu savoir  les activités à mener pour améliorer la qualité de l’internet en vue de faire face aux lamentations de certaines personnes disant qu’elles achètent des mégas chers alors que la connexion laisse à désirer.

Sur cette préoccupation, Mme Ndacayisaba a signalé que dans le cadre du PAFEN, les activités visant l’accès à l’internet haut débit aux communautés mal desservies sont en cours. Elle a souligné que l’état actuel de desserte en internet dans le pays est estimé 22,7%. Précisant que le même bailleur a financé le projet d’infrastructures communales et régionales (PICR), qui a permis de mettre en place la dorsale nationale à fibres optiques en vue de gagner la connexion souhaitée.

Concernant le montant déjà décaissé et utilisé sur le financement initial, le ministre ayant les technologies de l’information dans ses attributions a fait savoir que le taux de décaissement est évalué à 9,9% du financement initial, expliquant que la mise en œuvre du projet vient de faire une année sur six ans prévus.

Quant au projet de loi relatif au financement du projet pour accès au financement pour importation des produits stratégiques, le ministre des Finances du Budget et de la Planification économique, Audace Niyonzima a précisé que l’IDA a fourni d’un mécanisme de garantie de 40 millions de dollars américains pour permettre aux banques commerciales locales d’ouvrir les lettres de crédits pour soutenir les importations des entreprises privées.

Ce mécanisme est prévu comme une mesure à court terme pour relancer le marché de financement du commerce, afin d’accompagner la réforme de la libération des changes.

D’après M. Niyonzima, l’objectif du projet est d’améliorer l’accès au financement du commerce pour favoriser aux bénéficiaires d’importer des produits essentiels comme les médicaments et engrais chimique en fonction de leur importance pour la sécurité alimentaire et la santé pour la population.

Le ministre Niyonzima a fait remarquer que le succès de ce financement dépend cependant de la mise en œuvre des réformes sur le marché de libération des changes, afin que les banques locales et les importateurs aient accès aux devises à l’échéance des lettres de crédits.

 

Ministre Léocadie Ndacayisaba