BUJUMBURA, 24 avr (ABP) – Le directeur général de la protection civile et de la gestion des catastrophes, M. Anicet Nibaruta a tenu le 22 avril 2024, au siège de la croix rouge du Burundi, une réunion de la plateforme nationale de prévention des risques et de gestion des catastrophes regroupant les gouverneurs des provinces de Bujumbura et Rumonge, les représentants des ONG locales et internationales impliquées dans la gestion des urgences, ceux des confessions religieuses et de la société civile.
Les points à l’ordre du jour étaient centrés sur les actions urgentes à mener en faveur des victimes du glissement de terrain survenu le 20 avril 2024, sur la colline Gabaniro en commune Muhuta (Sud-ouest du Burundi) en province actuelle de Rumonge, l’évacuation des ménages de Gatumba et sur l’assistance à donner aux victimes des effets du phénomène EL-Nino sur le littoral du Lac Tanganyika.
Dans son exposé, M. Désiré Habonimana de la croix rouge a fait savoir que c’est une réalité, de nombreuses familles ont été déplacées suite à un glissement de terrain où un enfant de trois ans est mort, 2485 personnes sans-abris, 375 maisons détruites, et plus de 700 ha de cultures aussi détruits.
M. Habonimana a signalé que, dès l’annonce de cette triste réalité, la croix rouge Burundi a octroyé aux déplacés une assistance en vivres composée des cartons de savons et quelques sacs de riz pour alléger la souffrance de ces derniers. Il a ajouté que ces déplacés ont besoin également de différents kits, les latrines, l’approvisionnement en eau potable et la sensibilisation contre les maladies à potentiel épidémique.
Au cours des échanges, M. Nibaruta a voulu savoir les demandes adressées aux gestionnaires des urgences pour soutenir les ménages rencontrés par cet évènement douloureux. Les gouverneurs présents dans cette réunion ont déclaré qu’il faut disposer des maisons d’habitation pour les déplacés, la construction d’un poste de soin d’urgences, l’accès en eau potable et l’identification des terrains de délocalisation.
Pour ceux de la zone Gatumba, ils ont proposé de les évacuer, donner des frais de locations et aménager des sites de délocalisation de ces derniers.
Le directeur général de la protection civile et gestion des catastrophes a demandé aux représentants de l’UNICEF de soutenir matériellement les enfants issus de Gatumba pour continuer les cours comme tant d’autres.
Signalons que cet éboulement intervient quelques jours après l’appel à l’aide lancé par le gouvernement burundais à la communauté internationale pour demander un appui, afin de faire face aux effets des changements climatiques.