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Appel aux Burundais de s’aimer les uns les autres, indépendamment des ethnies

ByAdministrateur

Juin 21, 2024

BUJUMBURA, 13 juin (ABP) – Le président fondateur du collectif des survivants et victimes du génocide hutu de 1972, M. Fréderic Nzeyimana, a organisé mardi le 11 juin 2024 une conférence de presse en zoom en guise de commémoration du 29ème anniversaire des massacres des étudiants hutus commis par des étudiants tutsis le 11 juin 1995.

Les ethnies existent au Burundi et il faut les utiliser de façon constructive, a indiqué M. Nzeyimana, précisant que le fait d’être d’ethnie différente ne signifie pas qu’on est ennemis car, a-t-il dit, tous les hommes sont créés à l’image de Dieu. Il a salué les efforts fournis par la Commission vérité et réconciliation (CVR) en collaborant avec les membres de ce collectif en vue de connaître la vérité et contribuer à la réconciliation et dans la défense des droits de l’homme.

Le génocide des hutus a été déclaré au parlement en date du 20 décembre 2021, a-t-il signalé, invitant ainsi le gouvernement du Burundi à instaurer une date de commémoration commune et ériger un monument mémorial commun pour tous les crimes commis à l’encontre des hutus. Il a ainsi demandé au Conseil national pour l’unité et la réconciliation (CNUR) et la Commission nationale indépendante des droits de l’homme (CNIDH) de faire tout leur possible pour que tous les Burundais puissent connaître la vérité sur le génocide des hutus. Cela, a-t-il souligné, va aider le Burundi à couper court avec la violation de la charte de l’unité nationale.

La charte de l’unité nationale, adoptée le 9 février 1991 par le décret-loi n°1/002 visait trois objectifs : sortir le Burundi des étiquettes « fallacieuses » d’ethnies, de régions et de clans ; édifier une nation sure pour tous, un Etat de droits et de justice sociale, respectant les libertés et les droits de la personne humaine ; et organiser la vie nationale dans la voie de l’unité, la gestion démocratique de l’Etat et le respect des droits de l’homme, a-t-il rappelé.

M. Nzeyimana a interpellé les Burundais de s’aimer les uns les autres, tout en signifiant que chaque ethnie est utile à l’autre. Il a exhorté les Burundais à dire la vérité  car, a-t-il estimé, libérer la parole, c’est libérer un peuple. Il a également indiqué que les ethnies ne tuent pas, mais que c’est l’homme qui tue.

Le collectif des survivants et victimes du génocide hutu de 1972  ne ménagera aucun effort pour continuer à collaborer avec la CVR en faveur de la vérité, a-t-il souligné au terme de cette conférence, assurant qu’il va poursuivre sa contribution dans la défense des droits de l’homme.