BUJUMBURA, 25 sept (ABP) – Le Conseil des ministres s’est réuni mercredi, le 18 septembre 2024, à Gitega, sous l’égide du président de la République du Burundi, Evariste Ndayishimiye, selon un communiqué sorti par le secrétaire général de l’Etat.
Selon ce communiqué, le Conseil des ministres a analysé la note sur le protocole d’accord entre les actionnaires de la société mixte appelé Fonds d’impulsion, de garantie et d’accompagnement présenté par le ministre des finances du budget et de la planification, Audace Niyonzima. Il est rappelé que l’objet de la note était d’informer le conseil des ministres sur le contenu du projet de protocole d’accord. Ainsi que les principales conclusions issues de la réunion tenue à l’endroit des représentants des établissements financiers qui ont manifesté l’intérêt de participer au capital social du FIGA.
Cette note informe sur la définition des actionnaires majoritaires et minoritaires, la situation des souscriptions, des actionnaires, le délai de libération du capital social, le partage des dividendes, et la gouvernance du FIGA. Après analyse le conseil des ministres a pris acte du contenu de la note et a recommandé de rassembler tous les documents en rapport avec les processus de création de la société mixte FIGA et de les conserver en sécurité pour en garder la traçabilité.
Selon ce même communiqué, le même ministre a aussi présenté la note sur le traitement des prêts rétrocédés à la SINELAC par les Etats. Il est rappelé que la SINELAC a été créée par les trois Etats à savoir le Burundi, le Rwanda et la RDC avec un capital social de 12 millions des DTS répartis en parts égales entre les Etats. Elle exploite la centrale hydro- électrique de la Rusizi ll depuis 1998.
La SINELAC a continué d’enregistrer les pertes cumulées au cours des années rendant sa situation financière difficile. Partant de cela, ces Etats membres ont sollicité une aide financière de 32,5 millions d’euros, mais le décaissement est conditionné par l’assainissement des états financiers de la société.
Cette note demande au gouvernement du Burundi d’approuver le plan de redressement de la SINELAC qui a été adopté par l’assemblée générale des actionnaires, afin de lui permettre d’encaisser ce don. Avec ce scénario qui se fera à travers le mécanisme de compensation et de croisement des dettes, le Burundi reste créancier de la SINELAC d’un montant de 18.510.000 DTS.
A l’issue de l’analyse, le conseil des ministres a approuvé le plan de redressement de la SINELAC.
Le conseil des ministres a également analysé la note d’information sur la gestion de la maladie de MPOX au Burundi présenté par le ministre de la santé publique et de la lutte contre le sida. Selon toujours ce communiqué de presse, le Burundi fait face à une épidémie de la variole du singe depuis le 24 juillet 2024. Cette maladie est disséminée partout dans le pays car 34 districts sanitaires sur les 49 que compte le pays ont déjà enregistré au moins un cas positif. Sur ce cumul de 564 cas rapportés, le district de Bujumbura nord est le plus touché avec 245 cas. Les cas confirmés positifs sont pris en charge dans les centres de prise en charge rattachés aux hôpitaux. En date du 15 septembre 2024, 269 patients étaient déjà sortis de l’hôpital et 295 patients encore hospitalisés.
Avec l’appui au gouvernement dans la riposte au MPOX, certains partenaires ont déjà intervenus, tandis que d’autres ont exprimé leur promesse. Malgré ces interventions, des défis persistent, les uns pouvant être résolus avec l’équipe technique mise en place par ledit ministère, d’autres nécessitant une réponse multisectorielle, apprend-on du communiqué de presse.
Dans cette optique, il est proposé la création d’un comité de crise chargé de lutter contre la contamination et la propagation du virus de la variole du singe. Ledit comité sera intersectoriel et comprendra notamment le ministre en charge de développement communautaire, le ministre de la santé publique et de la lutte contre le SIDA, le ministre de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage, ainsi que l’inspecteur général de police nationale du Burundi.
Après l’analyse de la note, le conseil des ministres a approuvé la création de ce comité et a recommandé de continuer la sensibilisation de la population pour qu’elle se protège davantage contre ce virus.