GITEGA, 24 sept. (ABP) – Le Ministre de l’éducation nationale et la recherche scientifique François Havyarimana a été, ce mardi 24 septembre 2024, l’invité du Sénat dans une séance plénière qui s’est tenue à l’hémicycle de Gitega (centre du Burundi), la capitale politique du pays, pour répondre aux questions des sénateurs, a appris l’ABP sur place.
Le ministre Havyarimana a signalé que l’éducation est l’un des domaines-moteurs de la vie du pays mais que la qualité de l’enseignement au Burundi a régressé malgré les efforts du gouvernement du Burundi pour développer ce secteur.
Parmi les défis qui hantent ce secteur, il a cité entre autres le manque d’enseignants, les effectifs trop élevés dans les écoles, le manque du matériel scolaire, le manque des salles de classe, l’incompétence de certains enseignants. Là, le ministre a également signalé que depuis la rentrée scolaire 2024-2025, la pluie a démoli plusieurs salles de classes dans tout le pays
Pour pallier au manque d’enseignants, le ministre Havyarimana a signalé qu’au cours de l’année scolaire en cours, le ministère a reçu une autorisation d’engager 630 nouveaux enseignants sur un besoin de 12000 enseignants demandés au Gouvernement du Burundi, dans l’optique d’apporter des améliorations au système éducatif burundais. Il a également fait savoir que le ministère recherche activement des partenaires pour soutenir l’Etat et relever les défis du secteur éducatif.
Le ministre a également signalé que le problème lié au manque d’enseignants, des laboratoires de recherche et un salaire maigre s’observe aussi dans des universités publiques suite au faible budget
alloué à ce ministère. Il a indiqué que le gouvernement doit fournir d’efforts pour revoir à la hausse le budget alloué au ministère en charge de l’éducation et mettre en place la politique salariale pour les enseignants des universités.
Le président du sénat Emmanuel Sinzohagera a indiqué que l’éducation coûte chère pour le pays. Il a ainsi interpellé les burundais à changer de mentalité et à mettre au monde ceux dont ils peuvent assurer toutes les charges. Car, selon lui, la démographie galopante constitue un handicap sur le développement des secteurs du pays. Il a souhaité qu’il y ait des efforts au niveau national pour améliorer ce domaine, ne pas toujours compter sur le soutien des partenaires.
Sinzohagera a proposé au ministre en charge de l’éducation, de revoir les emploi-types des travailleurs pour éviter des frustrations des travailleurs. Egalement d’analyser consciencieusement, le projet zéro redoublement pour ne pas rendre plus faible les élèves.