BUJUMBURA, 20 déc (ABP) – Le ministre de l’intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique, Martin Niteretse a tenu jeudi le 19 décembre 2024, la 25ème réunion avec la commission tripartite Burundi Tanzanie et le Haut-commissariat des réfugiés (HCR).
Cette réunion a été organisée à l’intention des représentants de la République Unie de Tanzanie au Burundi, de la représentante du HCR au Burundi, des organisations partenaires, des membres du groupe technique de travail sur le rapatriement volontaire des réfugiés burundais en Tanzanie et des gouverneurs de provinces de la République du Burundi, voisines de la Tanzanie.
A cette occasion, le ministre Niteretse a, d’abord, rappelé que plus de 155.000 réfugiés burundais demeurent encore sur le sol tanzanien, hébergés dans les camps des réfugiés de Nduta et Nyarugusu. Sur ce, a-t-il ajouté, la politique de deux pays est que ces réfugiés peuvent rentrer au Burundi pour participer au développement du pays, contribuer dans la mise en œuvre de la vision nationale, pays émergent en 2040 et pays développés en 2060, ce qu’il permettra la fermeture progressive de ces deux camps.
Selon lui, au regard des réalisations déjà atteintes au cours de cette année, les résultats ne répondent pas parfaitement à leurs attentes du fait que pour cette année 2024, seuls 13.495 rapatriés ont été accueillis sur 36.000 planifiés.
Le ministre Niteretse a salué les avancées précieuses arrêtées par le groupe technique de travail (GTT) d’organiser les convois de 3000 rapatriés par semaine via les centres de transit de Gitara et Nyabitare. Cette orientation permettra d’accélérer le processus et réfléchir sur la fermeture progressive des camps dans un délai raisonnable.
En effet, le ministre en charge de l’intérieur a profité de cette opportunité pour remercier la République Unie de Tanzanie qui n’a ménagé aucun effort pour accueillir et héberger les citoyens burundais pendant des décennies se trouvant dans les conditions d’asile.
Après des échanges, la commission tripartite a décidé de confirmer le soutien de toutes les parties à continuer le rapatriement volontaire des réfugiés burundais en provenance de la République Unie de Tanzanie à raison de 3000 rapatriés par semaine.
Elle a également décidé de reconnaître la position du gouvernement de la République Unie de Tanzanie concernant la lenteur de la phase de promotion du rapatriement volontaire des réfugiés burundais.
Toutes les parties ont convenu de mettre en œuvre des activités supplémentaires pour intensifier cette phase de promotion qui sera réexaminée dans le délai d’un an.
En plus, cette commission a engagé de soutenir le gouvernement de la République Unie de Tanzanie de sa décision d’entreprendre des évaluations exhaustives de protection et de solutions afin d’examiner, entre autres, les profils de la population des réfugiés burundais, qui peut rester, en Tanzanie et d’identifier des solutions appropriées.
