• lun. Mar 17th, 2025

ABP - Agence Burundaise de Presse

Grenier de l'information au Burundi

La représentante de FVS-AMIES des enfants plaide pour la mise en place d’une loi obligatoire en matière de scolarisation des filles

ByAdministrateur

Mar 11, 2025
Spès Nihangaza

BUJUMBURA, 11 mars (ABP) – La journée internationale de la femme, c’est une occasion de célébrer de faire une auto -évaluation et de voir le pas franchi dans tous les domaines de la vie du pays, selon la représentante de FVS-Amies des enfants, Spès Nihangaza, lors d’une interview accordée à l’ABP, vendredi le 7 mars 2025.

En tant que femme leader qui œuvre pour la promotion des droits de la femme, Nihangaza a fait savoir que la journée du 8 mars donne l’occasion aux femmes burundaises et du monde entier de s’évaluer en matière de l’éducation pour voir le taux d’achèvement de l’école secondaire et du premier cycle universitaire ainsi que le second cycle des universités pour les filles et les femmes, car, selon elle, l’éducation est la base de tout développement humain.  Selon elle, une femme qui n’a pas fréquenté l’école trouve des difficultés de s’occuper de la santé de sa famille.

La journée du 8 mars, a-t- elle poursuivi, c’est aussi une bonne occasion pour les femmes de faire l’auto-évaluation en matière économique pour voir si la femme a évolué en ce qui est des revenus moyens. C’est aussi une occasion d’analyser le pas franchi en matière du respect des droits de la femme pour voir si le nombre des violences basées sur le genre a diminué, a souligné Nihangaza.

La représentante de FVS-Amies des enfants a fait remarquer que le développement du pays doit tenir compte des hommes et des femmes, signalant que l’homme ne peut pas se développer étant seul.

Nihangaza a profité de cette occasion pour plaider pour la mise en place de la loi obligatoire en ce qui est de la scolarisation des filles pour que ces dernières puissent avoir les mêmes chances que les garçons à l’école. Elle demande aussi que l’âge minimum de mariage pour les filles soit rehaussé à 21 ans, afin que les futures mamans soient matures au niveau physiologique, mais aussi pour assumer la responsabilité du ménage. Cela permet aussi aux filles de terminer aux moins l’école secondaire.

Pour les filles qui veulent se marier en bas âge, elle a signifié que même si le mariage est une promotion sociale, la fille ne devrait pas considérer ceci comme une finalité. Il ne faut pas qu’elle soit comme une charge, mais comme une partenaire. Nihangaza conseille aux filles de terminer les études et d’entrer dans la vie professionnelle, avant de penser à se marier.

Elle demande, par ailleurs, que les éducateurs accueillent une jeune fille comme il convient et lui procure tout le nécessaire pour l’aider à bien suivre les cours, afin qu’elle n’abandonne l’école, étant donné que le gap genre en matière d’éducation est encore visible.

Les parents devraient être sensibilisés pour qu’ils éduquent une fille en augmentant son estime de soi, afin de la préparer à assumer des responsabilités au même titre que les garçons car, le pays a besoin de beaucoup des femmes leaders.

D’après Nihangaza, la part des églises est indispensable pour la promotion des droits de la femme. Pour ce faire, elle a interpellé les églises a encourager les filles à faire des études longues, qui leur permettront d’être dans les instances de prise des décisions et de prendre des responsabilités dans les ménages, mais ceci, dans le respect de la parole de Dieu.