BUJUMBURA,17 mai (ABP) – Après avoir effectué une descente dans les différentes sociétés qui transforment les déchets bouteilles en plastiques en d’autres objets, le ministre de l’environnement, de l’élevage et de l’agriculture, Prosper Dodiko a lancé officiellement vendredi le 16 mai 2025, une campagne de l’installation des premières poubelles destinées à recevoir les déchets en plastique en mairie de Bujumbura.
Selon lui, cette campagne a été organisée dans le cadre de la mise en œuvre de l’orientation du gouvernement du Burundi, qui souhaite avoir Bujumbura comme une ville propre. Pour accomplir cette mission, le ministère devra conduire trois activités majeures dont l’installation des poubelles pour éviter la pollution des déchets, la campagne de plantation des arbres forestiers dans la ville de Bujumbura et l’assainissement. Il a profité de cette occasion pour rappeler à la population burundaise qu’il existe un décret qui interdit non seulement l’importation, la fabrication, la commercialisation mais aussi l’utilisation des sacs en plastique en appelant aussi une ordonnance conjointe qui met en place les mesures d’applications. Parmi ces mesures d’applications, il a cité notamment l’article 9 qui précise que celui fabriqué dans son usine des sacs ou sachets, des bouteilles en plastique interdit, punit d’une amende de 50 millions à 100 millions FBu.
L’article 11 de ladite ordonnance stipule que celui qui importe des sacs ou des sachets, des bouteilles en plastique interdits, est puni d’une amende allant de 25 millions à 50 millions fbu. L’article 12 précise que celui qui commercialise les produits en plastique interdits est puni d’une amende de 12 millions à 25 millions.
Le ministre en charge de l’environnement a aussi indiqué que l’article 17 mentionne que toute personne ou individu qui utilise les sacs et les sachets en plastique interdits, est punit d’une amende allant 2 mille à 5 mille fbu, y compris celui qui jette les sacs et les plastiques dans des endroits inappropriés. S’il s’agit d’une société qui jette ces déchets, elle paie une amende entre 50 milles à 100 miles.
Le ministre Dodiko a précisé que ledit ministère a posé ces poubelles fabriquées par les sociétés civiles en vue de faciliter ou d’aider la population à accéder aux endroits où il faut jeter les déchets. Il a sensibilisé les opérateurs privés qui se sont engagés à transformer ces déchets à continuer ces bonnes initiatives afin de contribuer au développement et à la propreté du pays.
S’agissant des défis ; les responsables de ces sociétés lors de cette descente ; ont soulevé certains défis qui handicapent le bon fonctionnement de leurs entreprises. Ils ont cité le manque des moyens de transport, l’insuffisance de l’électricité et le manque du carburant et autres.
Le ministre en charge de l’environnement a répondu qu’ils vont continuer à travailler ensemble en vue de résoudre ces défis, en les tranquillisant que sur la question du manque de l’électricité, le gouvernement du Burundi a mis en place plusieurs initiatives comme la construction accélérée des barrages hydro-électriques qui permettront d’avoir de l’électricité facilement.
S’agissant des moyens insuffisants pour collecter ces déchets ou les recycler, le ministre a répondu qu’ils vont organiser une réunion d’échange entre les opérateurs privés et les responsables des banques pour inciter à financer ces genres d’activités car ces sociétés aident les jeunes ou femmes à avoir des emplois.
Dans ce même cadre ; le ministre a promis des places pour les opérateurs qui veulent agrandir leurs activités notamment pour l’installation des zones de collecte des déchets
De son côté, le maire de la ville de Bujumbura, Jimmy Hatungimana a remercié les responsables de ces sociétés pour la fabrication de ces poubelles, en ajoutant que ces dernières aideront même-eux à collecter les déchets en plastique facilement et ainsi à rendre la ville plus propre. Il a ensuite demandé aux citoyens de la ville de Bujumbura de ne plus jeter les plastiques dans les rues ou dans les caniveaux mais de les ramasser et de les mettre dans les nouvelles poubelles. « Cela permettra à notre ville d’être libérée de la pollution et aussi de protéger notre environnement.
Bucumi Silas, l’un des responsables de ces sociétés engagées à fabriquer ces poubelles a témoigné qu’ils ont fabriqué 82 poubelles ensemble dans le but de soutenir le gouvernement du Burundi de mettre en œuvre son programme « Zéro déchets en ville »
Il est à signaler que cette campagne va continuer dans les autres provinces dans le but d’assurer la propreté dans tout le pays