BUJUMBURA, 23 jan (ABP) – Le torchon brûle entre ceux qui soutiennent ceux qui sont accusés d’être des étrangers et les accusateurs, ces deux camps se lancent des mots publiquement dans les buvettes ou dans la rue, et vont jusqu’à en venir aux mains, a appris l’ABP sur place.
Cela remonte à un certain temps, quand le premier ministre, Gervais Ndirakobuca, lors de sa descente à Nyabiraba en province Bujumbura (ouest du Burundi), avait dénoncé le fait qu’il y ait des étrangers dans l’administration en zone Gatumba et dans les organes du parti au pouvoir en commune Mutimbuzi et exigé qu’il y ait une enquête ad-hoc. Contacté à ce propos, le gouverneur de la province Bujumbura (ouest du Burundi), M. Désiré Nsengiyumva a indiqué qu’il y a aujourd’hui des gens qui disent que la zone Gatumba regorge d’étrangers et ces accusations constituent une source de conflit entre les habitants de la ville de Gatumba. Il a signalé qu’il y en a qui le disent sans preuves et d’autres qui le disent ayant des preuves ajoutant qu’une commission a été mise en place pour étudier ce problème et a deux semaines pour donner le rapport.
Quand on écoute les deux parties, a dit, M. Nsengiyumva, il apparaît clairement que les natifs de Gatumba ne se regardent pas aujourd’hui d’un bon œil. Pourtant, a-t-il nuancé, ils sont grandis ensembles sans savoir que certains par ceux, à qui on a confié des fonctions, ont des origines étrangères. Cela sera authentifié par les résultats de l’enquête, a renchéri le gouverneur.