BUJUMBURA, 24 jan ( ABP ) – Le ministère de la fonction publique, du travail et de l’emploi avec le ministère des affaires de la communauté Est Africaine, de la jeunesse, des sports et de la culture, les ministères sectoriels ainsi que d’autres acteurs clés au développement, avec l’appui financier de l’Union Européenne à travers son programme « Dukurire Hamwe » organisent ce mardi une table ronde de l’emploi sous le thème : » Améliorer les performances des intervenants dans la promotion de l’emploi et de l’entrepreneuriat par la mise en place d’un cadre national de coordination et de dialogue permanent entre les acteurs du domaine, pilier du développement durable au Burundi. »
Dans son allocution, le ministre de la fonction publique, du travail et de l’emploi, Déo Rusengwamihigo a rappelé que cette table ronde est organisée en guise de mise en œuvre d’une recommandation issue d’une table ronde que le président de la République du Burundi a organisé avec les partenaires au développement, au cours de laquelle on a ciblé sept priorités du gouvernement dont une concerne l’axe 7 du PND 2018-2027 sur l’emploi décent et la jeunesse.
Dans cette recommandation, on a demandé de manière ciblée et regroupée que tous les intervenants dans cet axe 7 du PND, puissent se mettre ensemble et préparer une table ronde pour voir comment s’organiser afin de travailler en synergie pour la promotion de ce secteur pour plus d’impact.
Il a indiqué qu’aujourd’hui, les initiatives au niveau de la promotion de l’emploi, de l’employabilité des jeunes, de l’entrepreneuriat sont isolées et sont difficiles à contrôler parce qu’il n’y a pas d’organe régulateur dans ce domaine. Il a précisé que seule la mise en place d’un cadre national de coordination et de dialogue permanent qui implique tous les intervenants du domaine de l’emploi pourra résoudre cette question.
Selon lui, l’organe régulateur doit impliquer les grands décideurs du pays à tous les niveaux de responsabilité avec l’implication d’autres acteurs et de la communauté locale parce que la politique du gouvernement étant aujourd’hui de décentraliser tous les services vers la population.
« On doit s’assurer de la cohérence des projets et des programmes d’emploi et de la protection sociale qu’on développe pour que les emplois créés soient des emplois qui assurent la dignité et le bien-être de la population burundaise, conformément aux deux politiques nationales de l’emploi et de la protection sociale en adéquation avec l’agenda du bureau international du travail sur le travail décent ». Le travail en commun des acteurs de ce domaine permettra au gouvernement de connaître et évaluer la part de chaque intervenant, chaque institution spécialisée, chaque projet et chaque programme de création d’emploi dans tous les secteurs notamment dans le domaine des infrastructures et de l’agriculture. Les intervenants dans ce domaine doivent aussi développer des projets et programmes générateurs de beaucoup d’emplois pour une grande insertion d’un maximum de jeunes en quête d’emploi.
A la sortie de ces assises, le ministre de la fonction publique, du travail et de l’emploi espère qu’on va remarquer le changement parce que les intervenants vont travailler en étroite collaboration. Cette collaboration va faciliter le travail de monitoring du secteur et de produire ainsi des données régulièrement sur les emplois créés et d’autres informations y relatives.