BUJUMBURA, 18 mars (ABP) – La ministre de la justice, Mme Domine Banyankimbona a effectué une visite jeudi le 16 mars 2023, à la prison centrale de Mpimba située en zone Musaga en commune urbaine de Muha, où elle a procédé à la libération de 93 femmes prisonnières qui viennent de totaliser le quart de leurs peines et 200 autres prisonniers qui ont été libérées par le procureur.
Selon Banyankimbona, cette visite a pour objectif de souhaiter aux femmes prisonnières, la journée internationale dédiée à la femme, qui a été célébré le 8 mars et de mettre en œuvre le projet du gouvernement de diminuer le nombre des prisonniers dans les prisons.
En vue de les faire célébrer la journée internationale dédiée à la femme, une assistance composée de vivre et non vivre, a été octroyée aux femmes prisonnières de la prison centrale de Mpimba. Celles qui ont des enfants ont reçu du sucre, de la bouillie, les bassins et les habits des enfants.
Le ministre de la justice a, dans son discours, adressé des conseils à ces 93 prisonnières qui venaient de recevoir leurs billets d’élargissement pour regagner leurs familles respectives et a demandé de servir de modèle dans les bons comportements pour leurs familles et ses voisins car, a-t-elle justifié, « il n’est pas bon que le citoyen reste dans la prison tout au long de sa vie, plutôt de rester dans sa propre maison en vue de travailler pour l’intérêt du public, et de s’intégrer dans des coopératives en vue de soutenir le développement du pays « , a-t-elle justifié.
Elle n’a pas manqué de conseiller aux prisonniers qui n’ont pas eu la chance d’être libérés d’afficher un bon comportement et suivre les conseils et les formations qui leurs ont été donnés pour le développement du pays, une fois libérés « .
Prenant la parole, le directeur Général des prisons au Burundi, M. Jean Marie Claver Miburo a annoncé la situation de près de 12 millions de prisonniers dont les 919 femmes prisonnières, soulignant que la prison principale de Musaga, abrite un tier des prisonniers qui sont au Burundi.
Il a cité aussi un défi majeur relatif au grand nombre de prisonniers, et ses conséquences notamment les moyens de transport en cas de maladie, le manque de ration ainsi que le déplacement quand ils sont allés au tribunal.