BUJUMBURA,24 juil(ABP) – Le Burundi s’est approprié la stratégie mondiale visant l’élimination de l’épidémie du VIH à l’horizon 2030, a indiqué, vendredi le 21 juillet 2023, le secrétaire exécutif au ministère de la Santé publique et de la Lutte contre le Sida, M Jean Baptiste Nzorironkankunze, lors d’une table ronde des partenaires techniques et financiers, organisée par l’association nationale de soutien aux séropositifs et malades du sida( ANSS ) , a constaté l’ABP sur place.
M Nzorironkankunze a précisé que cette activité est l’initiative de la société civile burundaise pour montrer sa contribution à la riposte aux pandémies de malaria, tuberculose et de VIH/sida, ses perspectives pour les cinq prochaines années afin d’obtenir les engagements de financement pour contribuer à la couverture des gaps existants.
A cet effet, il a fait savoir que le Burundi a fait de la santé et le bien-être de sa population une grande priorité. Il n’ a ménagé aucun effort pour adapter sa politique, mettre en place des mécanismes et stratégies visant l’accès universel aux services de santé à savoir la gratuité de soins de santé aux femmes enceintes et aux enfants de moins de cinq ans , l’accroissement du réseau des structures de santé ,la construction et l’équipement des hôpitaux communaux.
D’après lui, le paludisme demeure un problème majeur de santé publique et compte parmi les principales priorités nationales en matière de santé , précisant que les interventions ciblés sont de temps en temps organisés comme des campagnes de pulvérisation intra domiciliaire dans les districts sanitaires ciblés y compris dans les écoles à régime d’internat, des cliniques mobiles et des distributions massives des moustiquaires. .
En matière de la lutte contre le VIH/sida, il a rappelé que le Burundi s’est approprié la stratégie mondiale visant l’élimination de l’épidémie du VIH à l’horizon 2030. Pour y arriver , a-t-il souligné, le Burundi a concentré les efforts au niveau où le besoin se fait le plus sentir, accroître le nombre de personnes connaissant leur statut sérologique, assurer le suivi et le soutien aux personnes vivant avec le VIH sans oublier la lutte contre la discrimination, stigmatisation et l’intégration avec les autres services de santé.
A cette occasion, il a remercié les organisations de la société civile qui s’attèlent sans relâche à mobiliser les fonds et à contribuer de façon significative à appuyer le gouvernement du Burundi dans sa recherche à l’amélioration de la qualité de vie des citoyens burundais particulièrement à l’ANSS.
M Nzorironkankuze n’a pas manqué de citer certains défis qui persistent et doivent attirer l’attention de tous les intervenants. Il s’agit notamment de la réduction des financements destinés au renforcement des connaissances pour le changement de comportement chez les jeunes en particulier, le dépistage de toutes les personnes vivants avec le VIH mais ne connaissant pas encore leur statut, l’insuffisance des interventions pour la prise en charge des hépatites virales, le système communautaire qui n’est pas renforcé, la multisectorialité qui est peu mise à contribution. Prenant la parole, la présidente de l’ANSS, Mme Jeanne Gapiya a rappelé que l’ANSS a été créée en 1993 dans le but de défendre les droits des personnes affectées et infectées par le VIH/Sida. Elle a aussi signalé qu’au niveau de l’ANSS, ils ont passé plus de 15 ans sans avoir une femme vivant avec le VIH Sida qui a mis au monde un enfant infecté par le VIH Sida, soulignant qu’au niveau national, la prise en charge pédiatrique est encore de 35% c’est à dire qu’il y a des enfants infectés qui ne sont pas mis sur traitement à l’ANSS. Elle a appelé la population burundaise affectée par le VIH Sida d’aller à l’ANSS pour prendre des médicaments gratuitement.