GITEGA, 31 août (ABP) – Le premier ministre Burundais en même temps président du comité national d’orientation du recensement « CNOR » M. Gervais Ndirakobuca a procédé, le jeudi 31 août 2023, à Gitega (centre du pays) au lancement officiel des activités des organes du recensement général de la population, de l’habitat, de l’agriculture et de l’élevage « RGPHAE ».
Dans sa présentation, le directeur général de l’Institut National de la Statistique du Burundi « INSBU » a fait savoir que ce recensement est une opération qui consiste à recueillir, à grouper, à évaluer, à analyser et à publier des données démographiques, économiques, sociales, agricoles et pastorales, se rapportant à un moment donné, à tous les habitants du Burundi. Il a aussi indiqué que ce recensement sera effectué sur tout le territoire national tenant compte du découpage actuel des provinces.
Dans son discours, M. Ndirakobuca qui est aussi le président du comité national d’orientation du recensement « CNOR » a fait savoir que le pays a déjà enregistré deux ans de retard pour effectuer ce recensement, qui selon lui sera très bénéfique dans différentes structures de la vie nationale du pays. Il a, à cet effet, interpellé les gouverneurs des provinces et les administrateurs communaux qui sont les présidents du comité chargé d’orientation de ce recensement dans les entités territoriales de s’en approprier ce travail, car, a-t-il ajouté, une fois encore raté, tous devront démissionner de leurs fonctions.
Le premier ministre a ainsi signalé que, qu’il pleut ou qu’il neige, ce recensement sera réalisé depuis le mois d’août 2024 afin d’avoir des données fiables qui seront très utiles dans les élections de 2025. Ce recensement fournira en outre des données de base pour l’analyse des questions de genre, les analyses spatiales et la cartographie des infrastructures des services sociaux de base comme la santé, éducation, eau, électricité, marché et le suivi de la pauvreté.
Il a appelé les gouverneurs et les administrateurs communaux à ne plus négliger ce recensement, car, a-t-il précisé, les récalcitrants seront suspendus de leurs fonctions et seront immédiatement remplacés pour assurer le bon déroulement des activités. Il les a également interpellés à couper court à la familiarité lors de l’engagement des agents recenseurs. Il a précisé que chaque agent recenseurs devra être natif de la colline ou quartier dans la/lequel il va travailler.
Le premier ministre a interpellé la direction nationale de l’Institut national de la statistique du Burundi à payer via les moyens électroniques afin d’éviter les retards des banques. Signalons que le Burundi a déjà réalisé trois recensements respectivement en 1979, 1990 et 2008.