BUJUMBURA, 2 sept (ABP) – Le Burundi fait face à un rythme élevé d’accroissement de la population et il est grand temps que des mesures soient prise pour faire face à cela et réduire ce rythme a indiqué, Mme Sonia Akimana, secrétaire exécutive du projet « Engagement multi-acteurs pour la planification familiale au Burundi » dans l’ONG Twitezimbere.
Dans sa présentation, lors d’un atelier de mise en place d’un groupe d’échange et de plaidoyer en santé sexuelle reproductive, le vendredi 1er septembre au sport 257, M. Philibert Hakizimana du programme national de santé de la reproduction (PNSR) a montré que depuis des années, des provinces comme Bujumbura, Mwaro et Muramvya viennent toujours en arrière en matière d’adhésion aux méthodes contraceptives enregistrant de faibles taux, moins de 50%. Contacté pour en savoir les facteurs qui militeraient à cela et ce qu’il faut pour redresser la barre, il a indiqué qu’il y a beaucoup de facteurs qui influencent le comportement des gens. Dans ces provinces, des gens sont des conservateurs et changent difficilement suite à l’évolution du monde. Si l’on tient compte de l’impact de la surpopulation sur l’environnement et en analysant les facteurs individuels, intrinsèques a-t-il fait remarquer, ceux-là font que les gens ne changent pas rapidement, ajoutant qu’il y a des facteurs externes qui influencent la non adhésion massive notamment. Il a souligné qu’il y a des leaders, des influenceurs qui développent des opinions nuisibles à la planification familiale et qui sont à l’origine de beaucoup de rumeurs sur les méthodes contraceptives notamment modernes. Il y a des méthodes naturelles mais suite aux facteurs actuels qui ne sont pas facilement applicables comme du temps ancestrale, l’allaitement maternel par exemple. Ce sont les quelques facteurs qu’il a avancés avant de signaler que si des recherches étaient poursuivies de façon approfondies, on pourrait découvrir d’autres facteurs qui influenceraient ce changement lent de comportement humain. Quant à ce qu’il faut faire pour régler les taux dans ces 3 provinces, il a proposé des actions multisectorielles, multi-acteurs qui travaillent de façon collégiale dans le secteur de la vie mentionnant que l’atelier de mise en place du groupe d’échange et de plaidoyer en province Bujumbura vient à point nommé afin que les gens puissent changer de comportement. Ils devront travailler de façon conjuguée afin que la population reçoive des informations éclairées sur les méthodes contraceptives de planification familiale. Les options sont multiformes, certaines peuvent adhérer à la PF moderne ou naturelle, c’est question de conviction spirituelle. On ne veut pas contraindre les gens à adhérer à telle ou telle méthode mais qu’ils fassent eux-mêmes un choix éclairé a-t-il terminé.