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Célébration de la journée de la médecine traditionnelle africaine, édition 2023

ByAdministrateur

Sep 5, 2023

BUJUMBURA, 2 sept (ABP) – Le ministère de la Santé publique et de la Lutte contre le Sida s’est joint, le vendredi 1er septembre 2023, aux autres nations de la région Afrique, de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), pour la célébration de la journée de l’Afrique de médecine traditionnelle, sous le thème « la contribution de la médecine à la santé et au bien-être de tous ».

Dans son allocution, le secrétaire permanent au ministère chargé de la santé, Dr Isidore Ntiharirizwa, a déclaré que la médecine traditionnelle existait depuis longtemps et que les Burundais l’utilisent pour prévenir et traiter les maladies. Il a également ajouté qu’en 2014, l’Etat a signé un projet de loi autorisant la préparation de projets liés à la médecine traditionnelle et ce projet de loi stipule que ces tradipraticiens adhèrent à des coopératives et à un réseau national.

Le représentant de l’OMS au Burundi, Donatien Nshimirimana, a indiqué que cette journée est organisée le 31 août de chaque année pour reconnaître la contribution essentielle de la médecine traditionnelle à la santé et au bien-être de plusieurs générations en Afrique. Elle met en lumière l’immense potentiel de la médecine traditionnelle dans la promotion de la santé et constitue une source de soins de santé fiables, acceptables et accessibles à un prix abordable pour la population africaine, a illustré le représentant de l’OMS au Burundi, Donatien Nshimirimana.

A cette occasion, l’OMS a profité de l’occasion pour appeler le gouvernement du Burundi à appliquer les connaissances locales, la science, la technologie et l’innovation pour libérer la contribution de la médecine traditionnelle à l’amélioration de la santé de la planète et le bien-être de la population. Cependant, l’OMS réitère son engagement à apporter sa contribution à l’amélioration de la santé et du bien-être de la population.

Jonathan Nikora, le président du Réseau National des Associations des Tradipraticiens du Burundi (RNATB) s’est réjoui de cette journée. Il précise que c’est une bonne occasion de partager, d’échanger des idées pour améliorer la médecine traditionnelle. Concernant les réalisations du RNATB, Jonathan Nikora n’a pas manqué de souligner que le RNATB organise des séances de renforcement des capacités des tradipraticiens en provenance des différentes provinces et a interdit ceux qui vendent la médecine traditionnelle sans agrément. Toutefois, le RNATB dispose actuellement 987 tradipraticiens et 933 ont reçu leur certificat d’enregistrement, a-t-il précisé.

Jonathan Nikora précise également que le RNATB travaille d’arrache-pied pour éviter la clandestinité de certains tradipraticiens. En conséquence, a-t-il mentionné, 182 tradipraticiens disposent déjà de pharmacies des médicaments traditionnels.

Au cours de son exposé, Aminadab Havyarimana, enseignant- chercheur à l’Université du Burundi, a fait savoir qu’au Burundi, la médecine traditionnelle existe officiellement et les tradipraticiens perpétuent l’offre des soins.

Comme ailleurs, a-t-il continué, les thérapies médicamenteuses traditionnelles sont principalement constituées des préparations à base de matières premières végétales. Il a ajouté qu’au moins 672 plantes médicinales sont utilisées au Burundi. A cet effet, le secteur de la médecine traditionnelle contribue non seulement à l’amélioration de la santé de la population mais également aux conditions socio-économiques de la population, a déclaré Aminadab Havyarimana. Dans un contexte où l’exercice de la médecine traditionnelle évolue en un phénomène entrepreneurial, elle comporte des risques associés aux produits, aux praticiens et l’auto-prise en charge. Il a cité en autres, l’utilisation de produits de qualité médiocre, praticiens non qualifiés, erreurs de diagnostic et effets secondaires ou interactions thérapeutiques indésirables (cas de traitement de poison). A noter que la loi régissant l’utilisation de la médecine traditionnelle au Burundi, a été adoptée en 2014, précise Jonathan Nikora, le président du RNATB.