GITEGA, 30 sept (ABP) – Les représentants des partis politiques et ceux des organisations de la société civile ont émis des avis partagés face à la question de suppression ou pas des quotas ethniques dans l’exécutif, le législatif et le judiciaire. L’ABP a dégagé ce constat lors d’une rencontre que le Sénat burundais a organisé à leur intention, vendredi le 29 septembre 2023, pour recueillir leurs avis et considérations face à la question susdite.
Les défenseurs du statuquo des quotas ethniques ont dit que ceux-ci prennent origines des Accords de Paix d’Arusha, arguant que la situation sociopolitique et sécuritaire appréciable actuellement en dépend.
Dans le même ordre d’idées, le secrétaire national du parti UPRONA, M. Olivier Nkurunziza a douté fort de l’application effective de ces quotas dans les institutions étatiques ci-haut dites. Pour lui, ces quotas (60% Hutu et 40% Tutsi) sont exploités en défaveur de l’ethnie Tutsi, a-t-il déploré, avant de recommander au Sénat de mener des investigations approfondies face à ces mêmes quotas pour y remédier.
Quant aux partisans de la suppression des quotas ethniques, ils ont fondé leurs arguments sur la justice sociale s’observant dans toutes les couches socioprofessionnelles du pays. L’heure a sonné d’emboîter le pas sur la suppression de ces quotas pour privilégier, à la place, la méritocratie, ont-ils fait remarquer. Ils ont indiqué que l’ethnisme au Burundi a été une invention des colonisateurs pour diviser le Burundais et pouvoir régner sur eux. Il est temps de s’en débarrasser pour embrasser le patriotisme et cheminer le pays sur la voie du développement.
Les activités de cette rencontre, dirigées par le premier vice-président du Sénat, Mme Denise Ndadaye, se sont déroulées à Gitega (centre du pays).