GITEGA, 25 oct (ABP) – La direction général de la protection civile et gestion des catastrophes, avec l’appui du PNUD, a organisé depuis le mardi 24 octobre 2023 à Gitega (centre du pays), un atelier de trois jours de sensibilisation des concepteurs des programmes scolaires du ministère de l’Education nationale et de la Recherche Scientifique, sur l’intégration de la réduction des risques de catastrophes (RRC) et l’adaptation au changement climatique (ACC) dans les curricula du système éducatif national.
Dans son discours, le directeur général de la protection civile et gestion des catastrophes en même temps président de la Plateforme Nationale de Prévention des Risques et de Gestion des Catastrophes (PFN-PRGC), M. Anicet Nibaruta a indiqué que l’intégration de la réduction des risques catastrophes dans les programmes de l’enseignement primaire et secondaire implique une plus grande sensibilisation et une plus grande connaissance de l’environnement dans lequel les enfants et leurs familles vivent et travaillent.
Il a ajouté que les enfants ayant une certaine connaissance des risques de catastrophes naturels jouent un rôle important en situation d’urgence. Par conséquent, il a signalé qu’actuellement des centaines de millions d’enfants, notamment ceux des pays en voie de développement, fréquentent des écoles qui ne peuvent plus résister aux forces adverses de la nature, au moment où dans toutes les sociétés du monde, les enfants représentent l’avenir et les écoles sont des lieux d’apprentissage où les valeurs culturelles et le savoir sont transmis aux jeunes générations.
C’est pour cette raison que M. Nibaruta a demandé aux acteurs de l’éducation de soutenir le projet visant à intégrer la prévention des aléas naturels dans les programmes scolaires et de protéger les bâtiments scolaires, en vue de protéger les enfants contre les risques de catastrophes. Il a précisé aussi que ces derniers menacent certaines communes du pays et que le Burundi est plus menacé par rapport aux autres pays de la région.
Il a également signalé que ce projet permettra aux enfants de construire eux-mêmes un Burundi plus sûr et va contribuer de façon visible à la vision nationale de faire du Burundi un pays émergent en 2040 et développé en 2060.
Partant de cela, M. Nibaruta a demandé au Gouvernement du Burundi d’emboîter le pas aux autres pays africains qui ont compris que la réduction des risques de catastrophes doit être une partie intégrante des programmes d’enseignement et que les bâtiments scolaires doivent être construits ou renforcés pour résister aux aléas naturels.
Il a en plus demandé à la population de tracer les courbes de niveau sur les collines et à y planter des haies antiérosives et des arbres, en vue de lutter contre les aléas naturels notamment les glissements de terrain, les inondations, les pandémies, etc, qui s’observent des fois dans certaines localités du pays, notamment dans toutes les communes de la Mairie de Bujumbura et la commune Mutimbuzi de la province Bujumbura, au moment où cette année, le Burundi connaîtra une plus grande pluviométrie par rapport à l’année passée.
Quant au secrétaire permanent au ministère de l’Education nationale et de la Recherche Scientifique, Dr Frédéric Bangirinama, il a signalé que presque chaque année, le Burundi se heurte aux évènements météorologiques extrêmes liés aux changements climatiques et sont de plus en plus reculants et violents, et que les perspectives sont toujours à la hausse plutôt qu’à la baisse.
Il a signalé que les données en provenance des différentes directions provinciales de l’éducation de destruction des infrastructures scolaires le plus souvent causées par les pluies et les vents violents sont plus alarmantes. Les provinces scolaires de Cibitoke, Bubanza, Bujumbura, Rumonge et Makamba, sont les plus affectés chaque année au niveau dudit secteur et il est quelque fois difficile au ministère de répondre en temps réel aux différentes sollicitations.
Au regard des programmes d’enseignement existants dans le système éducatif national, a affirmé M. Bangirinama, ces connaissances et compétences méritent d’être incluses à différents niveaux de la formation au palier fondamental et post fondamental et même à l’enseignement supérieur. Cependant, a-t-il expliqué, elles nécessitent une préparation minutieuse puisqu’elles exigent des ressources humaines et matérielles suffisantes pour réussir sa mise en œuvre afin de faire face durablement contre les impacts de catastrophes. D’après lui, le Burundi ne serait se dérober à cette dynamique internationale à l’air de la mondialisation.