BUJUMBURA, 13 fév (ABP) – Les femmes burundaises ont le droit d’intégrer dans les politiques éducatives nationales. Cela a été indiqué, vendredi le 9 février 2024, par le président et représentant légal de la coalition pour l’éducation pour tous, la coalition Bafashebige), M Jean Samandari, lors d’un café de presse organisé à l’endroit des membres de la commission chargé des questions éducatives au sein de l’assemblée nationale, des confessions religieuses et des medias sous le thème « Intégration et prise en compte des aspects du genre dans les politiques éducatives nationales ».
Le président et représentant légal de la coalition Bafashebige a fait savoir que le Burundi a élaboré le politique national genre dans l’objectif de réduire les discriminations et les inégalités dont les femmes sont victimes, mais surtout pour atteindre l’égalité entre les sexes.
La mise en place de la politique effective permettant de résoudre les problèmes urgents des femmes est une priorité de l’État qui doit mettre l’accent sur la sensibilisation et la formation des responsables du ministère des finances, du budget et de la planification économique, en ce qui concerne la budgétisation sensible au genre.
Selon lui, la coalition Bafashebige est en train de mener une analyse approfondie des politiques existantes en matière de genre et de protection, avec la finalité d’améliorer les politiques de protection spécifiques au genre.
De ce qui précède, conscient de l’importance de l’intégration du genre dans les politiques éducatives nationales et considérant le chantier qui attend les acteurs du système éducatif burundais pour l’amélioration d’une éducation pour tous, cette coalition est en train de s’investir fortement à la promotion d’une éducation inclusive, équitable et de qualité, sensible au genre. Il a également précisé que la coalition Bafashebige a constaté qu’il y a les cohérences entre la loi sur les violences basées sur le genre de 2016 et l’ordonnance ministérielle du ministère ayant les droits de l’homme dans ses attributions, où dans cette loi, on dit que dès qu’une fille a été engrossée, peut reprendre ses études sans condition, alors que dans l’ordonnance ministérielle, prévoit que cette fille doit reprendre ses études après 12 mois d’allaitement.
D’après lui, cet ordonnance cause des problèmes pour ces filles car, ces dernières peuvent abandonner l’école complètement pour s’adonner aux mariages précoces, car si on considère le temps de grossesse de 9 mois, plus 12 mois d’allaitement avec le temps d’attente de l’ouverture de l’année scolaire, ces filles perdent 3ans.
A cet effet, il a demandé le gouvernement du Burundi de considérer ces filles comme les autres mères fonctionnaires en leur donnant le repos maternel de six mois, en vue d’éviter le nombre d’abandons scolaires chez les jeunes filles.
A cette occasion, M Samandari n’a pas manqué de signaler que le manque de matériel hygiénique pendant la période de menstruation est l’autre facteur d’abandons scolaires chez les filles, car beaucoup d’entre elles sont absent à l’école à cause de manque de ce matériel. Il a demandé au ministère de la Solidarité nationale de faire en sorte que toutes les filles pauvres puissent avoir accès aux serviettes hygiéniques, si possible et que ce matériel puisse être donné gratuitement aux filles des ECOFO ou bien de réduire les taxes afin qu’il soit accessible aux filles.
Le président de la coalition Bafashebige a saisi cette occasion pour exhorter aux filles burundaises à persévérer pour faire de longues études, à ne pas céder aux duperies des hommes qui les détournent de leur mission principale de se préparer un meilleur avenir. Il a également demandé à celles qui ont abandonné l’école de se réinscrire dans les écoles des métiers en vue de s’auto-développer.