KAYANZA, 5 mars (ABP) – Le tribunal de Grande instance de Kayanza (nord du Burundi) a condamné lundi le 4 mars 2024, en commune Rango, trois hommes de cette commune à des peines variées pour viols commis sur des fillettes ayant l’âge compris entre 6 et 8 ans.
Un certain Jacques Nsabimana, 70 ans, a été accusé d’avoir violé quatre fillettes, tandis qu’un autre du nom d’Eric Nshimirimana, 35 ans, a été accusé d’avoir abusé de deux fillettes. C’est au moment où un certain Audrick Niyonkuru a été accusé d’avoir violé une fillette de 6 ans, a-t-on appris sur place.
Au cours de ce procès de flagrance en audience publique dans la salle communale de Rango, le procureur de la République près le tribunal de Grande instance de Kayanza avait, en premier lieu, déféré devant la justice un certain Jacques Nsabimana, 70 ans, de la colline Gitibu en commune Rango. Celui-ci était accusé d’avoir violé, les 26 et 28 février dernier, quatre fillettes qu’il avait embauchées dans les activités d’égrenage du maïs où chacune percevait 250 FBu par jour.
L’officier du ministère public a précisé que ce septuagénaire les enlevait et les violait tour à tour.
S’exprimant à propos de ces accusations qui pesaient contre lui, sieur Nsabimana a avoué qu’il a violé deux filles et non pas toutes les quatre. Toutefois, il a regretté que ce soit à cause d’un verre de trop qu’il a pris. « J’étais habitué à prendre le thé et les boissons alcoolisées, a-t-il expliqué au siège ».
Après la mise en délibéré, l’accusé a été condamné à une servitude pénale à perpétuité et au paiement des dommages et intérêts s’élevant à 4.000.000 FBu, soit 1.000.000 FBu pour chacune des quatre victimes. En cas de non-paiement de ces frais de dédommagement moral, il aura à écoper de 20 ans de prison subsidiaire
En deuxième lieu, le procureur de la République à Kayanza a fait comparaitre devant la justice un certain Eric Nshimirimana, 35 ans, de la colline Tara, toujours en commune Rango. Il était poursuivi pour avoir violé 3 fillettes ayant l’âge compris entre 7 et 8 ans, et d’avoir tenté de violer une autre mais sans succès. Le ministère public lui a aussi accusé d’inceste du fait qu’il est cousin direct des fillettes violées.
Dans ses explications devant le siège, sieur Nshimirimana a balayé d’un revers de main toutes les allégations à sa charge, arguant que le mobile de son accusation n’est fondé que sur les conflits fonciers familiaux.
Le tribunal de Grande instance de Kayanza a ainsi décidé que l’accusé écope d’une peine carcérale à perpétuité et de 2.000.000 FBu comptant pour dommages et intérêts, à défaut de quoi, il sera emprisonné pendant 10 ans. Par la même occasion, deux hommes, dont Déus Dédit Mvuyekure et Thaddée Niyonkuru, ont été placés en garde à vue pour avoir fourni de faux témoignages.
En troisième et dernier lieu, le procureur de la République a déféré devant la justice un certain Audrick Niyonkuru, 18 ans, travailleur à la colline Tara. Comme ses prédécesseurs, il était lui aussi accusé d’avoir violé une fillette de six ans, ce qu’il a rejeté d’un revers de main.
N’étant pas convaincu de ses explications, le siège l’a condamné à une réclusion ferme à perpétuité et au paiement d’1.000.000 FBu comptant pour dommages et intérêts. En cas de non-paiement de toute cette somme, l’accusé écopera d’une prison pendant 5 ans, selon toujours la décision du tribunal de Grande instance de Kayanza.