BUJUMBURA, 16 mai (ABP) – Le ministère de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage, en collaboration avec le Fonds International de Développement Agricole (FIDA), a lancé officiellement, mercredi le 15 mai 2024, un projet d’investissements dans la production alimentaire à l’épreuve du climat dans les bassins versants de la région de l’Imbo et du Moso.
Selon le ministre ayant l’environnement dans ses attributions, M. Prosper Dodiko, ce projet est financé par le Fonds Vert Climat à la hauteur de 9.994.000 de dollars.
En effet, le Burundi fait face aux effets négatifs ou dégâts causés par le changement climatique à savoir les pertes des récoltes, la destruction des infrastructures économiques et sociales, la paupérisation de la population. Cela s’observe dans différentes provinces, particulièrement dans les parties occidentale, orientale et nord-est du pays, a-t-il fait savoir, ajoutant que telle situation va accentuer le niveau de vulnérabilité qui était inquiétante et va grever sur les finances publiques.
Le ministre Dodiko a indiqué que Fonds Vert Climat ayant accepté de financer ce projet de production agricole à travers un accord a été signé entre Fonds vert Climat et FIDA, pour que ce dernier fasse l’administration et la gestion du montant accordé.
La composante Fonds Vert Climat d’intensification de la production agricole et de la réduction de la vulnérabilité (PIPARV-B), va s’ atteler à développer la résilience de l’Agriculture dans les régions de l’Imbo et Moso, améliorer la gestion des sols et de l’eau par l’adoption de meilleures pratiques des agroécosystèmes par les utilisateurs des terres, renforcer les capacités des acteurs à tous les niveaux sur les meilleures pratiques de gestion des agroécosystèmes pour une meilleur conservation des sols et d’eau. Il va aussi développer un environnement favorable à la conservation des sols et d’eau.
Bien que ce Fonds Vert Climat ait accepté de financer ce projet, le ministre Dodiko regrette énormément du retard non moins important dans la mise en exécution de ce projet. Il a alors recommandé avec insistance aux cadres recrutés après un processus compétitif de se donner corps et âme dans la mise en œuvre de cette composante.
. Dans l’imbo, le ministre Dodiko a fait savoir que ce Fonds interviendra dans la partie nord. Dans la partie sud, ce sont les Rumonge et Nyanza-lac qui seront concernées du fait qu’elles font également face aux inondations. De plus, il a signalé que la région naturelle de Bugesera victime de sécheresse ne sera pas couverte par ce fonds. Il en est de même des zones des plateaux humides.
Dans le cadre de la solidarité internationale contre le changement climatique tel que défini dans l’accord de Paris, le ministre a demandé aux organisations internationales et coopération bilatérale de mettre en commun leurs efforts en vue de mobiliser plus de fonds pour que le Burundi puisse s’adapter au changement climatique et alléger la souffrance des populations victimes des inondations et des glissements de terrains de ces derniers jours.
D’après le coordinateur du projet PIPARV-B M. Damas Ntiranyibagira, les menaces sur l’environnement ne sont pas les même d’une commune à l’autre. Il a expliqué qu’il existe des communes qui sont exposées aux inondations et à l’érosion et celles moins exposées à l’érosion. Les communes comme celles du Moso disposent de plus de collines d’intervention que les communes de l’Imbo où les bassins versants sont assez loin des zones.
Selon lui, une des activités urgentes, c’est la préparation des pépinières pour la production des plants agroforestiers. Cette activité leur conduira à effectuer une commande assez rapidement de semences qui seront nécessaire à la production de ces plants.
Une autre activité urgente est de préparer la saison agricole A 2025. On doit apprêter les semences et les fertilisants avant le mois d’octobre prochain.