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L’aire protégée de la commune Gisagara est en voie de disparition

ByAdministrateur

Nov 2, 2021

CANKUZO, 29 oct (ABP) – L’aire protégée de la colline Bumba en commune Gisagara, province Cankuzo (est du Burundi) est en cours de disparition. Cela est le constant du directeur général de l’Office burundais pour la protection de l’Environnement (OBPE), M. Berchmans Hatungimana dans une visite qu’il a effectuée jeudi 28 octobre à cette aire, a-t-on remarqué sur place.

M. Hatungimana a indiqué que les aires protégées jouent un rôle crucial dans la vie des hommes par la présence de l’oxygène qu’ils respirent. A part cela, a ajouté le directeur général, la présence des animaux comme des singes, éléphants et autres attirent les touristes qui, par conséquent, apportent des devises au pays.

                                                           Vue partielle de la population qui occupe le périmètre de Bumba

Ces aires protégées restent des lieux de recherche des étudiants du monde, la plupart menant plus de recherche sur les champignons a poursuivi ce responsable. Il a fait savoir que les études faites en 2016 ont montré que ce périmètre comptait beaucoup d’espèces vivantes dont des arbres appelés « ingongo » favorisant l’apparition de plus de 60 types de champignons.

M. Hatungimana a ensuite signalé que la loi nº 100-116 du 12/3/2011 portant protection des paysages au Burundi stipule que les animaux et leurs abris doivent être protégés.

La superficie de cette aire protégée de Bumba est de 6.126 hectares. Mais, a-t-il regretté, la population s’est emparée de près de 3000 hectares de cette espace.

En faveur de la protection de cet espace et de ses faune et flore, le directeur général de l’OBPE a recommandé que les occupants de ce paysage doivent déménager pour s’installer à d’autres endroits, dans le respect de la loi.

Selon M. Hatungimana, parmi les occupants de ce périmètre, on enregistre des ressortissants des autres provinces autres que Cankuzo.  Cette aire est menacée par les feux de brousse, les maisons d’habitation, les activités agricoles, et le braconnage qui ont causé le départ des animaux vers la Tanzanie, freinant ainsi l’objectif de l’Etat, a déploré M. Hatungimana.

Avant la prise de décision définitive, il a été recommandé que seuls les occupants d’avant 2011 sont autorisés à y rester à condition de ne plus exploiter d’autres nouvelles surfaces de cette aire avant qu’elle ne soit délimitée. Pour ceux qui y sont arrivés après la signature de cette loi ont violé cette dernière et sont sommés de retourner chez eux.

A la question de savoir les limites réelles de ce paysage, il a répondu que les travaux de sa délimitation vont suivre afin de dessiner sa carte avant la transmission du rapport au ministère ayant l’Environnement dans ses attributions.

Il a interpellé l’administration à veiller à la mise en application et au respect de cette loi. Il a également conseillé la population à ne plus perturber le travail du personnel de cet office au service de la nation.

Quant à ceux ayant des litiges fonciers à cet endroit, M. Hatungimana et le procureur de la République à Cankuzo ont tous conseillé ces parties à déposer leurs plaintes à la cour administrative et non aux tribunaux de résidence, car, ont-ils expliqué, cette terre est le patrimoine de l’Etat.

Signalons que le décret présidentiel nº1/07 du 15 juillet 2016 portant révision du décret de 1985 du Code forestier précise les modalités d’une gestion intégrée assurant la conservation et l’utilisation des ressources forestières et de différents écosystèmes.