BUJUMBURA, 8 juil (ABP) – La FVS-Amie des enfants a organisé vendredi le 5 juillet, à Bujumbura, un atelier de plaidoyer pour l’éducation gratuite et obligatoire pour tous au Burundi, à l’occasion de la célébration de la journée internationale de l’enfant africain, édition 2024, sous le thème : Education pour tous les enfants au Burundi : l’heure est venue.
La représentante légale de la FVS-Amie des enfants, Mme Spès Nihangaza, a fait savoir que cet atelier s’inscrivait dans le cadre de la thématique « Mobilisons-nous pour l’éducation obligatoire pour tous les enfants » choisie par FVS-Amie des enfants afin de promouvoir une éducation gratuite et obligatoire pour tous les enfants du Burundi.
L’éducation est un des moyens les plus efficaces de lutter contre la pauvreté, a-t-elle signifié, indiquant que les personnes éduquées ont généralement de meilleurs revenus et sont en meilleure santé que les personnes non éduquées. L’Etat burundais a l’obligation de garantir le droit à l’éducation de tous les enfants, a estimé Mme Nihangaza.
L’éducation est gratuite depuis 2005 au Burundi, a-t-elle rappelé, reconnaissant que c’est une avancée significative pour le pays. De nombreux enfants n’ont pas encore accès à l’éducation malgré cette gratuité, et c’est une grande perte pour le pays, a-t-elle déploré.
Parmi les causes qui freinent les enfants à aller à l’école, il y a la précarité des familles. De nombreux enfants vivant dans ces familles sont obligés de travailler, dès le bas âge, pour aider leurs familles à survivre. Leur potentiel intellectuel est essentiellement investi dans la lutte pour la suivie et les études deviennent secondaires, a-t-elle justifié.
En outre, a-t-elle ajouté, il y a aussi des orphelins vivant chez des tuteurs qui en ont fait une main-d’œuvre gratuite. Pendant que les enfants de sang de même âge vont à l’école, les orphelins doivent aller travailler dans les champs et préparer à manger pour les enfants des tuteurs qui sont à l’école, a-t-elle encore déploré. Nombreux sont les enfants de moins de 18 ans employés domestiques comme bonnes ou cuisiniers dans les ménages de la capitale Bujumbura et ailleurs.
Pour relever ces cas des enfants sans accès à l’éducation, la représentante légale de FVS-Amie des enfants a déclaré que l’Etat burundais a l’obligation de garantir le droit à l’éducation de tous les enfants. Quant aux organisations de la société civile, elles doivent s’impliquer dans le relèvement économique des ménages les plus vulnérables pour leur permettre, petit à petit, de prendre en charge les enfants les plus vulnérables.
La FVS travaille pour que tous les enfants puissent être scolarisés en se basant sur le thème : Aucun enfant dans la rue ou au travail pendant les heures de classes, a-t-elle annoncé, tout en invitant les parents qui ont des enfants vivant avec handicap de ne pas les cacher à la maison, mais plutôt de les inscrire à l’école car ils sont comme les autres enfants.