BUJUMBURA, 28 oct (ABP) – Le président du parti CNL, Nestor Girukwishaka a animé samedi, le 26 octobre 2024, une conférence de presse sous le thème « Processus électoral en cours: gestion et contexte politique à la veille des élections de 2025 ».
Selon M. Girukwishaka, l’objectif de cette conférence de presse était d’éclairer l’opinion tant nationale qu’internationale sur les entraves dont fait face l’ouverture de l’espace politique, en cette période préélectorale ; les cas d’intolérance politique qui sévissent à travers le pays ; l’absence de collaboration, d’équité et de manque de transparence qui ont émaillé la mise en place de la CENI et ses démembrements ainsi que l’élaboration du fichier électoral et l’absence de collaboration de toutes les parties prenantes pour la fixation du calendrier électoral.
En effet, selon M Girukwishaka, le parti CNL constate le silence du pouvoir face au financement des partis politiques à la veille des élections, alors que la constitution l’exige en son article 84 qui stipule qu’afin de promouvoir la démocratie, la loi peut autoriser le financement des partis politiques de manière équitable, proportionnellement au nombre de sièges qu’ils détiennent à l’assemblée nationale. En outre ce financement peut s’appliquer aussi bien au fonctionnement des partis politiques qu’aux compagnes électorales et doit être transparent.
Par ailleurs, le parti CNL est préoccupé par l’absence de collaboration qui a caractérisé la mise en place de la CENI et de ses démembrements (CEPI et CECI) et déplore que cette mise en place n’a pas été ni transparente ni équitable, ajoutant que cela entache la crédibilité de la gestion du processus électoral.
En guise d’exemple, il a indiqué que le parti CNL n’a eu que 5membres sur 52 membres au niveau des CEPI et 24 sur 294 membres au niveau des CECI.
Le parti CNL demande au gouvernement de jouer pleinement son rôle de garant des élections apaisées, libres et transparentes. Il demande, par ailleurs, à la CENI de faire preuve d’indépendance, de transparence et d’impartialité dans la conduite et la gestion de tout le processus électoral et de privilégier la collaboration et la concertation de toutes les parties prenantes.
Il a également recommandé aux partis politiques de privilégier une compétition électorale démocratique et d’éviter des discours de haine et de provocation, des propos calomnieux, mais plutôt de promouvoir une propagande politique qui propose de véritables solutions aux problèmes qui hantent le peuple burundais.
A la population burundaise en général et aux militants du parti CNL en particulier, il leur demande de garder le courage et sérénité durant tout le processus électoral.