BUJUMBURA, 2 jan(ABP) – Certains jeunes ressortissants de la province Bujumbura (ouest du Burundi) perdent l’engouement de fréquenter les centres de santé amis des jeunes, un lieu où ils puisaient des connaissances en matière de santé sexuelle et reproductive, afin de se protéger contre les grossesses non désirées et les infections sexuellement transmissibles, a confié à l’ABP, l’un de ces jeunes, au cours d’ une réunion d’évaluation de la mise en œuvre du projet « Tubakarorero », de Care International.
Selon lui, certains centres de santé sont situés loin de leurs ménages, d’autres n’ont pas de supports (télévision, magnétoscope et cassettes) qui peuvent faciliter l’apprentissage. L’autre raison est la non confidentialité observée chez certains prestataires de soins qui divulguent dans le voisinage l’identité des jeunes fréquentant les CDS amis des jeunes, sans oublier certains parents qui n’aiment pas que leurs enfants s’y rendent, jugeant les CDS comme étant des endroits où les enfants apprennent le vagabondage sexuel.
Inès Kidasharira, travaillant au sein du projet « Tubakarorero » de Care International signale que ce projet veut qu’à son terme, les jeunes, les couples et leurs familles sur toutes les collines de la province Bujumbura aient accès aux informations sur les services de santé sexuelle et reproductives et sur la planification familiale (SSR/PF), afin qu’ils prennent des décisions éclairées dans leur environnent, avec moins de violences basées sur le genre (VBG).
Les jeunes et leurs familles doivent adopter des attitudes positives à l’égard de la SSR/PF, a dit Kidasharira. Elle a fait savoir que le changement de mentalité reste un processus, ajoutant que des rumeurs véhiculées sur l’utilisation des méthodes contraceptives, les croyances religieuses qui divergent sur la PF sont des défis qu’il faut surmonter.
Cela ne va pas sans conséquences, selon Kidasharira qui a signalé qu’au cours de l’année scolaire 2022-2023, sur 4764 élèves qui ont abandonné l’école en direction provinciale de l’Education (DPE) à Bujumbura, 66 avaient des grossesses non désirées