BUJUMBURA, 10 Mars (ABP) – La dépression est l’une des maladies mentales classée dans la catégorie des troubles de l’humeur (sentiment de tristesse et de vide, irritabilité, le dégoût…), qui sont liées à l’état psychologique ou à l’état de l’humeur.
Elle est aussi influencée par les hormones, les émotions qui circulent dans le psychisme, a-t-on appris auprès du consultant et psychologue, Christophe Armel Arakazandoruwanka.
Selon lui, cette maladie se manifeste par la diminution de la joie, de sensation de bien-être qui se caractérise par la perte de bonne image de soi, la dévalorisation de soi ou la vision négative de soi.
La personne en état dépressif peut se sentir qu’elle n’a pas d’importance dans la société, elle va remettre en cause toutes ses qualités et ses compétences, a-t-il dit.
Arakaza Ndoruwanka a fait remarquer qu’une personne dépressive affiche la perception négative de son avenir, la perception négative du monde qu’il entoure (les amis, ses proche, même les personnes les plus utiles à elle, etc.).
D’autres signes sont, selon lui, l’isolement et se contente de s’enfermer dans sa chambre. Elle n’a pas les mêmes compétences qu’avant, elle a des cauchemars jusqu’à ce qu’elle ne puisse pas se reposer, a-t-il poursuivi. Elle a une humeur de mécontentement, ce qui peut provoquer des idées suicidaires.
Il a précisé que cette maladie est beaucoup plus fréquente chez les femmes que chez les hommes du fait que les femmes sont moins résilientes face à des situations traumatisantes, a confirmé le psychologue Ndoruwanka.
Il a ajouté qu’une étude sur la santé mentale au Burundi, menée en 2019, montre que 4,6 % de la population burundaise qui a participé à l’enquête et qui était composé de 3000 ménages avaient accepté qu’ils affichent des signes de la dépression. Ces études montrent que cette maladie apparaît beaucoup plus à l’âge de l’adolescence car, a-t-il souligné, les adolescents peuvent avoir déjà enregistré des épisodes dépressifs pendant l’enfance (dépression infantile) qui peuvent ne pas avoir été reconnu ou détecté pendant l’enfance et qui tendent à se manifester à l’âge d’adolescence sous forme de perturbation. Les jeunes adolescents ont besoin de se faire comprendre dans la société et d’être écouté pour se sentir mieux, a-t-il indiqué.
Le psychologue Arakaza a fait savoir que la dépression peut être déclenchée par des évènements traumatisants entre autres, le viol, la perte d’un être cher, le manque d’emploi, le manque des moyens financiers, les violences conjugales, la présence d’une maladie chronique, l’existence d’un handicap, la dépendance à l’alcool, au tabac ou l’addiction à d’autres substances consommées pour apaiser des angoisses, etc.
Pour bien traiter cette maladie, il a révélé qu’il fallait la prise en charge psychologique pour bien déterminer les causes par rapport à la maladie car, elles sont spécifiques à chaque cas. Il faut aussi la prise en charge d’un médecin psychiatrique pour la prescription des médicaments qui vont réguler l’humeur, mais aussi, en prenant en charge les causes afin qu’une fois la personne améliorée ne puisse pas retomber dans la situation d’avant.
Il est primordial également d’agir sur la communautaire pour bien connaître l’origine.
Il n’a pas manqué de signifier que la dépression peut provoquer d’autre maladies s’il n’est pas bien traité à temps comme les troubles bipolaires, les troubles anxieux qui se caractérisent par la fatigue chronique, la maigreur remarquable.