• jeu. Sep 18th, 2025

ABP - Agence Burundaise de Presse

Grenier de l'information au Burundi

Saison culturale A : un démarrage en ordre dispersé sur fond de variabilité pluviométrique

ByAdministrateur

Sep 18, 2025
Le DG de l'IGEBU M. Augustin Ngenzirabona

GITEGA, 16 sept (ABP) – Le ministère de l’Environnement, de l’agriculture et de l’élevage, à travers l’Institut géographique du Burundi (IGEBU), a organisé, ce mardi 16 septembre 2025 à Gitega (capitale politique et centre du Burundi), une séance d’information et d’échange sur la note relative à la prévision météorologique saisonnière valable pour la période de septembre à décembre 2025.

Le directeur général de l’IGEBU, Augustin Ngenzirabona, a indiqué que cette prévision météorologique résulte d’un processus d’application de modèles adaptés à la sous-région de la Corne de l’Afrique. Il a précisé qu’elle repose sur un consensus concernant l’évolution qualitative et quantitative des précipitations et des températures dans les différentes régions naturelles du pays.

Ngenzirabona a expliqué que la prévision saisonnière « Agatasi » met en évidence deux grandes zones de répartition des pluies selon les régions naturelles. Ainsi, des précipitations proches de la moyenne climatologique sont attendues dans les régions naturelles de l’Imbo, des Mirwa, du Mugamba, du Bututsi, du Buyenzi, ainsi que dans le Bweru, le Buragane et la partie occidentale du Kirimiro.

En revanche, une tendance déficitaire des précipitations est prévue dans les régions naturelles du Moso, du Buyogoma, ainsi que dans les parties orientales du Bweru, du Kirimiro et du Buragane.

Concernant le début de la saison culturale A, Ngenzirabona a précisé qu’il est attendu entre la deuxième et la troisième décade du mois de septembre dans les régions naturelles du Buyenzi, Bugesera, Mugamba, la majeure partie de l’Imbo et des Mirwa, la partie ouest du Kirimiro et le nord du Bweru. Dans les régions naturelles du Buyogoma, Moso, Buragane, Bututsi, ainsi que dans le sud des Mirwa et de l’Imbo, l’est du Kirimiro et le sud du Buyenzi, la saison devrait débuter entre la dernière décade de septembre et la première décade d’octobre.

Il a également mis en garde contre un déficit pluviométrique dans plusieurs régions, en raison du phénomène climatique LaNiña, observé dans l’océan Indien. Ce phénomène pourrait impacter négativement les régions de Bweru, Moso, Buyogoma, Kirimiro et Buragane, où les agriculteurs pourraient faire face à une saison plus sèche que la normale.

Le directeur de l’IGEBU a par ailleurs souligné que, dans le reste du pays, les précipitations devraient rester proches de la moyenne climatologique, calculée sur une période de 30 ans, et servant de référence fiable pour l’analyse météorologique.

Il n’a pas manqué de signaler que l’IGEBU est confronté à des défis majeurs, notamment le manque de modernisation des équipements et l’insuffisance de personnel qualifié. Toutefois, il a assuré que l’institution ne ménage aucun effort pour améliorer la qualité de ses produits, lesquels contribuent au développement durable du pays ainsi qu’à la protection des populations et de leurs biens.

Le météorologiste Sylvestre Ntibwunguka a, quant à lui, fait savoir que le début de la saison culturale B, dite « Impeshi 2025 », a été perturbé par les cyclones tropicaux. Toutefois, la prévision de la fin de cette saison a été réussie à 95 %. En ce qui concerne la saison MAM (mars-avril-mai), la prévision de la distribution spatiale des précipitations a été estimée réussie à environ 55 %, en raison de divers phénomènes météorologiques tels que le MJO, l’évolution des températures des eaux de mer, ainsi que les effets combinés de l’océan Indien et Pacifique, sans oublier les cyclones.

Photo de famille des participants

Il convient de noter que cette séance de présentation a réuni plusieurs acteurs impliqués dans la gestion des risques climatiques et le développement rural. Parmi eux figuraient des responsables de la protection civile, des représentants des agences du système des Nations unies au Burundi, des administrateurs provinciaux et communaux, ainsi que des experts en environnement, agriculture, élevage, finance et assurance agricole.