KAYANZA, 11 jan (ABP) – Le gouverneur de la province Kayanza (nord du Burundi), le colonel Rémy Cishahayo, a animé, lundi 10 janvier 2022, dans les enceintes de l’hôtel Maravilla sis au chef-lieu de la province Kayanza, une émission publique à l’endroit des journalistes opérant en cette entité administrative et de la population. Il était en présence des chefs de services provinciaux et des administrateurs communaux, et différents sujets divers ont été traités à cette occasion, a-t-on appris sur place.
Procédant à l’ouverture de l’émission qui vient après que le chef de l’Etat burundais ait recommandé aux gouverneurs de provinces, d’organiser ce genre d’émission pour recueillir et répondre aux doléances de la population, le gouverneur de Kayanza a brossé la situation globale de la province dans tous les domaines.
Il a mis un accent particulier sur la situation sécuritaire où il a indiqué qu’elle est généralement bonne. Toutefois, il a déploré la recrudescence des cas de suicide, les viols, l’ivresse, et autres délits.
La même autorité provinciale à Kayanza a souligné que l’année écoulée a été caractérisée par des accidents routiers qui ont causé des morts et des blessés, ainsi que des vols perpétrés dans les champs et dans les ménages.
Dans leurs questions, les journalistes locaux ont cherché à savoir le sort des unités de transformation mises en place mais sans être fonctionnelles, alors qu’elles devraient être au profit de la population et à la province en général.
La réponse a été que les natifs sont en train de s’organiser pour collecter les fonds nécessaires. C’est dans ce cadre qu’il a interpellé d’autres natifs surtout les entrepreneurs à s’investir dans le domaine de l’industrie agroalimentaire pour préparer leur retraite.
A la question de s’enquérir des stratégies adoptées en vue d’éviter que les cultures vivrières telles que la colocase, la patate douce et le manioc ne disparaissent, il a répondu que les services habilités sont à l’œuvre pour essayer d’autres variétés qui résistent aux maladies et qui sont très productives.
Lors de cette émission, il a été évoqué la question des déplacés intérieurs, vivant dans les sites éparpillés dans différentes communes de la province Kayanza, alors que les autorités administratives ne cessent de signaler que la paix et la sécurité sont au beau fixe sur tout le territoire national.
A cette question, M. Cishahayo a dit être choqué par le fait qu’une personne porte la casquette de déplacé alors qu’elle est dans son pays natal. Ainsi, le gouverneur de Kayanza a expliqué que le gouvernement burundais a octroyé des tôles à la province pour couvrir les maisons de ceux qui regagnent le bercail et que les responsables administratifs et la population interviennent, quand il s’agit de les aider dans l’élévation des murs des maisons.
Les journalistes ont aussi évoqué la question des infirmiers qui accueillent mal les patients qui se confient aux centres de santé surtout à l’hôpital de Kayanza. La même autorité provinciale a reconnu que certains des infirmiers ne se soucient pas de leur rôle et de la déontologie professionnelle ce qui, pour lui, fait que les patients vont se faire soigner dans d’autres hôpitaux des provinces frontalières de Kayanza. Ici, il a demandé que ces infirmiers se ressaisissent pour ne pas subir la force de la loi.
Par rapport à la question relative à l’extraction des mines et carrières, les journalistes ont demandé pourquoi les sites ne sont pas quelques fois mis en état initial alors que les contrats le précisent bien. La réponse a été que ceux qui ne le font pas passent outre le code de l’environnement et qu’il faut qu’ils procèdent au remblayage des sites d’extraction des mines et carrières tel que convenu.
Le domaine éducatif n’a pas été relégué à l’arrière-plan, du fait que les journalistes ont demandé les stratégies adoptées pour barrer la route au manque de bancs pupitres qui est toujours évoqué à la rentrée scolaire. A cette question, il a tranquillisé que l’administration communale conjointement avec les natifs ont réglé cette situation et qu’avec ce deuxième palier, le problème est en train d’être résolu.
A noter que les questions posées par la population cadraient bien avec les domaines juridique, économique, familial et social.