BUJUMBURA, 27 jan (ABP) – Les députés se sont réunis en séance plénière jeudi le 27 janvier 2022, à l’hémicycle de Kigobe, pour analyser et adopter le projet de loi portant ratification par la République du Burundi de l’accord relatif à l’exemption de visas pour les détenteurs des passeports diplomatique, spécial et de service entre le gouvernement de la République du Burundi et celui de la République arabe d’Egypte, a constaté l’ABP sur place.
Dans son exposé des motifs, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération au développement, M. Albert Shingiro, a fait savoir aux membres de la chambre basse du parlement que la République du Burundi et la République arabe d’Egypte désirent, à travers la signature et la ratification de l’accord relatif à l’exemption de visas pour les détenteurs des passeports diplomatique, spécial et de service, intensifier le développement économique, renforcer et développer davantage les relations bilatérales sur base de l’égalité et de la compréhension mutuelle.
Ambassadeur Shingiro a fait remarquer qu’en marge d’une visite officielle effectuée par le président de la République du Burundi, M. Evariste Ndayishimiye, en date du 23 au 26 mars 2021 au Caire en Egypte, des accords de coopération et memoranda d’entente sectoriels, y compris l’accord relatif à l’exemption de visas pour les détenteurs des passeports diplomatique, spécial et de service, ont été signés le 24 mars 2021, entre le gouvernement de la République du Burundi et celui de la République arabe d’Egypte en présence des deux chefs d’Etat.
Il a, par ailleurs, souligné que, une fois l’accord ratifié, le Burundi aura contribué à la mise en œuvre du protocole relatif à la libre circulation des personnes, de la main d’œuvre et des services, et sur le droit à l’établissement et à la résidence des ressortissants des Etats membres du Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA), ainsi que le Traité de 1991 instituant la Communauté économique africaine dont le Burundi et l’Egypte sont membres.
En outre, le Burundi aura facilité la mobilité des populations ressortissant des deux parties contractantes d’une part, et celle intra-africaine des populations ressortissant du continent africain d’autre part, a ajouté le ministre ayant les Affaires étrangères dans ses attributions.
Répondant à la question lui posée par les députés membres de la commission permanente de l’Assemblée nationale chargée de l’Education, de la jeunesse, des sports et loisirs, de la culture et de la communication en date du 24 janvier 2022, pour savoir ce que c’est un passeport spécial, étant donné que ce dernier n’est pas d’usage courant au Burundi, le ministre Shingiro a fait savoir que, comme le passeport diplomatique et le passeport de service, le passeport spécial est un document officiel de voyage délivré par le gouvernement d’un Etat souverain à ses citoyens désignés pour accomplir une mission spéciale et/ou professionnelle qui leur est confiée à l’étranger. Ce document facilite la circulation et le déplacement du détenteur qui se rend à l’étranger pour y exercer une mission lui confiée, a-t-il ajouté.
L’un des élus du peuple présents en séance plénière a voulu savoir pourquoi l’on n’a pas ajouté le passeport ordinaire dans le présent accord visant le renforcement de la coopération entre le Burundi et l’Egypte quant à la libre circulation des personnes dans ces deux pays.
Le ministre en charge des Affaires étrangères a fait remarquer que tels accords reconnaissent rarement un tel passeport, sauf dans les pays limitrophes. Les passeports ordinaires sont parfois utilisés au niveau des blocs régionaux, a-t-il ajouté tout en soulignant qu’au cas contraire, il y aurait une forte circulation des populations entre les pays des parties contractantes.
Après la séance des questions-réponses et l’analyse des amendements apportés audit projet de loi, les députés l’ont adopté à l’unanimité avec 114 voix exprimées dont 19 procurations.
En marge de la séance plénière, le porte-parole du président de l’Assemblée nationale, M. Alexis Badian Ndayihimbaze, a indiqué à la presse que ledit projet de loi, qui venait d’être adopté à l’unanimité par les élus du peuple, revêt une importance capitale quant au renforcement des relations d’amitié et de coopération qui existaient déjà entre la République du Burundi et la République arabe d’Egypte.