BUJUMBURA, 16 fév (ABP) – 69 femmes du quartier Mugoboka se sont mises ensemble depuis 2016 pour commencer l’élevage des porcs afin de lutter contre la pauvreté. C’est ainsi qu’elles ont créé une coopérative dénommée Twizigirane, a-t-on appris samedi 12 février 2022 au cours d’une interview que la présidente de cette coopérative Mme Marie Goreth Nzeyimana a accordée à l’ABP.
En effet, elles se sont subdivisées en 11 groupes constitués de 6 personnes chacun. Au début, chaque groupe devait contribuer à hauteur d’à peu près 17.000 FBu pour constituer le capital d’amorçage. Ainsi, chaque groupe a acheté deux porcs (mâle et femelle). Les membres des groupes partagent le bénéfice compte tenu des porcins mis bas. Par exemple, a précisé Mme Nzeyimana, quand un porc met bas 8 porcins, chacune de 6 personnes reçoit un porcin et les deux qui restent vont constituer le capital.
Selon Mme Nzeyimana, chaque personne du groupe doit contribuer pour nourrir ces porcs et assurer leurs traitements contre les maladies et se sont organisées en tâches. Les unes assurent l’alimentation le matin et les autres le soir.
Selon toujours elle, cette coopérative revêt un caractère prépondérant d’une part pour les membres et d’autre part pour l’Etat, car elle contribue en payant les impôts et les taxes. Mme Nzeyimana se réjouit que grâce à cette coopérative elles ont pu lutter contre la pauvreté et sont actuellement capables de scolariser facilement leurs enfants.
Toutefois, elle a fait savoir qu’elles font face à un certain nombre de difficultés notamment certains membres qui ne veulent pas travailler avec zèle d’où des fois cela provoque une certaine mésentente, des difficultés liées aux maladies pandémiques qui attaquent souvent ces porcs et qui causent la mort de certains et bien d’autres défis.
Par ailleurs, elle a indiqué que d’autres femmes des alentours commencent à comprendre l’importance de se regrouper au sein des coopératives car il y en a qui adhèrent progressivement dans cette coopérative. Et d’ajouter que les membres qui étaient de 69 au début sont aujourd’hui à plus de 80. Elle a lancé, à cet effet, un appel pressant à d’autres femmes de travailler ensemble en se regroupant dans des coopératives en vue de lutter contre la pauvreté dans leurs familles et de contribuer au développement du pays.