CIBITOKE, 26 fév (ABP) – La célébration nationale pour la première fois de la journée mondiale de lutte contre les maladies tropicales négligées (MTN), a eu lieu ce vendredi 25 février, au chef-lieu de la province Cibitoke, en commune Rugombo. Les cérémonies de commémoration ont été rehaussées par la présence du ministre de la Santé publique et de la Lutte contre le Sida, Dr Sylvie Nzeyimana.
Pour cet événement, le ministre de la santé était en compagnie du représentant de l’OMS, des hautes personnalités et des cadres de son ministère.
Elle a salué d’abord la participation nombreuse pour cette journée, témoignant l’importance attachée aux problèmes de la santé. Elle a indiqué que les maladies tropicales négligées, une réalité au Burundi, sont multiples et constituent un problème pour la bonne santé de la population. Elle a apprécié le fait que le gouvernement a faits de ces MTN une priorité de sa lutte, au même titre que les autres maladies. Pour y arriver, le ministre Nzeyimana a expliqué que le cheval de bataille n’est autre que l’équité en santé, en ce moment où les MTN sont connues comme liées à la pauvreté, et peuvent être des facteurs de décès ou d’invalidité de tous genres. Ces maladies empêchent des enfants à être scolarisés et des adultes de travailler, plongeant les communautés dans la pauvreté.
Le ministre en charge de la Santé a précisé que les MTN peuvent causer des handicaps et des malformations si elles ne sont pas traitées à temps. Elle a profité de cette occasion pour remercier le gouvernement, pour tous les efforts déployés depuis 2010, en organisant deux campagnes par an, de prise en charge médicale des MTN. Elle a remercié aussi le gouvernement pour son combat continuel contre la Covid-19.
Quant au représentant de l’OMS, il a exprimé sa satisfaction pour la commémoration de ladite journée, signe de l’importance accordée par le gouvernement burundais et ses partenaires à la lutte contre les MTN. Il a révélé qu’au monde entier, plus d’un milliard de personnes sont affectées par les MTN, et l’Afrique compte pour 40% (400 millions de personnes) du fardeau mondial. Il a fait savoir qu’actuellement, on compte une vingtaine de MTN ayant le même point commun leur impact dévastateur sur les communautés défavorisées, dont certains sont une réalité au Burundi, comme les geohinithiases, l’onchocercose ou cécité des rivières, la schistosomiase, la bilharsiose, le trechome, la lèpre, …. Ces maladies peuvent causer des handicaps, des malformations, la malnutrition et un retard de croissance et de déficience cognitive, a-t-il déclaré le représentant de l’OMS. Il a ajouté que l’anémie causée par certaines de ces maladies a un effet direct sur la mortalité maternelle. Il a signalé que les personnes atteintes de handicaps et déficiences suite aux MTN, sont souvent stigmatisées au sein de leurs communautés, ce qui les empêche d’accéder aux soins dont elles ont besoin et entraîne leur isolement social. C’est pourquoi pour mettre fin à ces souffrances causées par les MTN, l’OMS les a inscrites dans son agenda comme une des priorités auxquelles il faudra résolument faire face, pour parvenir à la couverture sanitaire universelle dans nos pays, a-t-on appris sur place.