BUJUMBURA, 5 avr (ABP) – Le ministère de la Fonction publique, du Travail et de l’Emploi a organisé depuis le lundi 4 avril 2022, à Bujumbura, un atelier d’évaluation de cinq jours sur la mise en œuvre des recommandations issues des ateliers organisés successivement en mai et juin 2021, à l’endroit des hauts cadres et cadres dudit ministère ainsi que des gestionnaires des ressources humaines.
Dans son mot d’ouverture, l’assistant du ministre en charge du Travail, M. Adolphe Banyikwa, a fait remarquer que le ministère de la Fonction publique, du Travail et de l’Emploi a dans sa charge la gestion des ressources humaines mais aussi la maîtrise de la masse salariale en collaboration avec le ministère des Finances, du Budget et de la Planification économique.
Selon M. Banyikwa, l’une des composantes de la gestion des ressources humaines est le mouvement du personnel, qui se matérialise par la production des actes inhérents au changement de position statutaire et/ou affectation des cadres et agents civils de l’Etat au cours de leurs carrières respectives. « Les responsables sectoriels des ressources humaines s’acquittent-ils convenablement de leur devoir ou hésitent-ils encore sous prétexte qu’ils ne sont pas suffisamment informés et bien outillés pour bien accomplir leurs tâches ? », s’est demandé M. Banyikwa dans son discours.
Pourtant, les mobilités des personnels ont toujours eu des incidences sur la gestion rationnelle, efficace et efficiente de se ressourcer du fait des insuffisances dans le suivi du mouvement du personnel par les autorités hiérarchiques, et des retards observés dans la transmission des actes y relatifs produits, ce qui occasionne des régularisations intermittentes ou du payement des salaires parfois même indus, a poursuivi M. Baranyikwa.
Pour pallier à cette problématique, le ministère de la fonction publique, du travail et de l’emploi a successivement organisé, au mois de mai et juin 2021, deux ateliers, l’un sur la formation des gestionnaires des ressources humaines et l’autre sur l’appropriation du manuel de gestion des ressources humaines où l’on a formulé deux séries de recommandations que les participants se sont dès lors convenus de mettre en application, d’où l’organisation du présent atelier pour analyser et évaluer ensemble l’état des lieux de mise en œuvre de ces recommandations, a ajouté M. Banyikwa.
« Nous aurions espéré que les résultats de cette évaluation permettront aux participants de mieux discerner et apprécier l’emprise de forces et de faiblesses chez les gestionnaires des ressources humaines jusqu’au niveau sectoriel. Cela aidera à bien préciser ceux dont on aura encore besoin en termes de renforcement de capacités pour plus d’efficacité et d’efficience dans la gestion du fichier du personnel du ressort respectif, et ainsi à minimiser les impacts négatifs afférents aux différentes mesures prises en la matière », a-t-il estimé.
Selon toujours l’assistant du ministre en charge de la Fonction publique, les assises qui se sont tenues dès le lundi 4 avril 2022 et qui s’animeront jusqu’au vendredi le 8 avril 2022 se veulent être une opportunité pour tout participant de s’imprégner des dispositions du statut général des fonctionnaires et des autres références légales, afin de mieux appréhender les innovations qu’apportera le nouveau statut des fonctionnaires prévu par la politique salariale équitable au Burundi adoptée en Conseil des ministres du 2 mars 2022. M. Banyikwa a, par ailleurs, indiqué que l’informatisation de tous les services de l’Etat aidera dans la gestion des ressources humaines de tous les ministères tout en étant au courant des fonctionnaires morts, qui ont déserté ou qui ont été transférés. A la question de savoir ce qui manque pour que tous les services publics soient informatisés, M. Banyikwa a répondu que petit à petit l’oiseau fait son nid, soulignant que le gouvernement du Burundi est beaucoup préoccupé par ce projet qui, une fois mise en œuvre dans tous les services publics, aidera à percevoir les salaires indus.