BUJUMBURA, 9 avr (ABP) – Le ministère de la Communication‚ des Technologie de l’information et des Médias a organisé un atelier d’échange à l’intention des responsables et professionnels des médias sur les descentes effectuées dans toutes les régions du Burundi pour tabler sur l’impact des contenus médiatiques issus des clubs d’écoute‚ vendredi le 8 avril dans la mairie de Bujumbura, a-t-on appris sur place.
Dans son discours d’accueil, le directeur général de la Communication et des Médias, M. Jacques Bukuru a indiqué que c’est une séance de restitution des descentes effectuées sur terrain dans le but de mettre en place des outils qui permettront de mesurer l’impact des contenus des médias. Ces descentes faisaient suite à une rencontre tenue en février à l’intention des responsables des médias, surtout ceux des médias publics.
Le constat qui a été fait est que la collecte de l’information coûte beaucoup de moyens et qu’on ne saurait continuer à investir dans la production des informations et des émissions sans être capable de mesurer l’utilité des contenus diffusés et publiés pour le public burundais. Les médias devraient connaître quantitativement et qualitativement le public auquel ils s’adressent. Le format d’un journal, d’un magazine, leus contenus et leurs présentations, la formule de programmation radiophonique et télévisionnel, le genre et le contenu des émissions, le style d’animation doivent être définis en fonction des attentes du public.
- Bukuru a confirmé que les clubs d’écoute, de lecteurs et téléspectateurs viennent d’être mis en place et le processus doit contnuer afin de progresser au redressement qu’impose l’inclusivité qui fait le lit de la cohésion des communautés et la cohésion est un véritable développement du public. Les clubs que ces responsables mettent en place avec l’aide des gouverneurs des provinces et des administrateurs communaux vise à améliorer l’accès à l’information des populations surtout rurales et à renforcer leur pouvoir d’action. Il a rappelé que les journalistes jouent le rôle d’acteur social du fait que les valeurs qui forment le stock de valeurs professionnelles sont universelles. Ainsi, les articles, les reportages et les émissions doivent contribuer à la transformation sociale et économique visée par le Plan national de développement du Burundi 2018-2027 dont l’objectif global est de « transformer structurement l’économie burundaise pour une croissance forte, résiliente, inclusive, créative d’emplois pour l’amélioration du bien-être social»
Mme Espérance Nijembazi du Centre d’information‚ de communication et de développement (CIEP) a, dans l’échange d’expériences sur l’approche des groupes d’écoute communautaire, dit que le CIEP a octroyé des radios (manivelles) à tous les groupements comprenant huit membres et autres outils de travail, notamment les registres, les parapluies, les imperméables, afin de faciliter la tâche de ces groupements. Les méthodes utilisées pour l’encadrement de ces groupes d’écoute se réfèrent de la formation sur l’écoute et exploitation des émissions radiophoniques, dialogues communautaires, focus groupes pour l’identification des besoins en information.
Elle a signalé que ces groupes d’écoute communautaires vont au-delà de l’écoute radiophonique collective qui a des espaces stimulant la mobilisation, le dialogue, le partage d’expérience, la collaboration et surtout l’action entre acteurs et actrices de développement. Elle a affirmé que les thèmes à traiter sont choisis en fonction d’une analyse de la situation et des souhaits de la population cible.