KAYANZA, 30 avr (ABP) – Quelque 526 caféiculteurs ayant vendu leur café cerise durant la campagne café 2021-2022, à la station de dépulpage-lavage de Mpemba, appartenant à la coopérative Kazoza ni ikawa de la commune Matongo en province Kayanza (nord du Burundi), ont reçu jeudi une prime de 150 FBu par kg de café cerise A et 70 FBu par kg de café cerise B, a-t-on appris sur place.
D’après le président de cette coopérative, M. Salvator Riragendanwa, les caféiculteurs acheminaient à cette station de dépulpage-lavage 42 tonnes de café cerise A et 4,8 tonnes de café cerise B. Il a indiqué que cette prime émane du fait que le café de cette coopérative a été acheté à un prix décent sur le marché international grâce à sa qualité.
Il a en outre fait savoir que la bonne qualité du café de Kazoza ni ikawa prend origine au fait que les coopérateurs se sont engagées à ne pas utiliser des fertilisants minéraux dans leurs plantations de café, à lutter contre les maladies du café ainsi qu’au bon traitement que subit le café de cette coopérative.
Parmi les défis auxquels fait face la coopérative Kazoza ni ikawa figurent les pannes incessantes de la machine dépulpeuse en cas de forte production, selon toujours M. Riragendanwa, qui souligne que cette coopérative compte acheter une autre pour appuyer la première. Un autre défi, toujours en cas de forte production, est l’espace exigu pour le séchage mais il se réjouit qu’en collaboration avec l’administration communale à Matongo, le problème est en train d’être résolu.
Dans le but de toujours avoir un café de bonne qualité et pour que les membres de la coopérative Kazoza ni ikawa puissent avoir des primes toutes les années, M. Riragendanwa a invité ces caféiculteurs de ne pas relâcher dans la mise en œuvre de ces bonnes pratiques.
Les membres de la coopérative Kazoza ni ikawa se sont dit satisfaits de cette prime reçue tout en précisant qu’elle va contribuer à subvenir aux besoins quotidiens ou à réaliser des projets d’auto-développement. Ils ont promis de continuer à mieux entretenir leurs vergers caféicoles afin qu’ils aient des primes tous les ans.
Ils ont cependant demandé aux instances habilitées de majorer le prix du café d’autant plus que les prix d’autres cultures ne cessent d’augmenter et que le café nécessite un entretien coûteux et se produit peu de fois par rapport à d’autres cultures.