GITEGA, 10 juil (ABP) – Le chef du bureau chargé des affaires sociales et culturelles au premier ministère du Burundi, Xavier Ngendakumana a lancé vendredi à Gitega les concertations provinciales sur les systèmes alimentaires dans le cadre de la préparation du Burundi à la participation au sommet mondial sur la nutrition à l’intention des acteurs de développement de nombre des ministères et des autres secteurs socio-économiques du pays.
L’objectif de ces concertations provinciales est de mobiliser toutes les parties prenantes des systèmes alimentaires burundais à contribuer de manière effective aux réflexions sur des politiques et des interventions à haut impact pour élaborer des stratégies nationales adéquates permettant des systèmes alimentaires qualitatifs, durables, nutritionnels et résilients.
Le but ultime visé est que le Burundi puisse atteindre les Objectifs nationaux et internationaux de développement durable à travers des systèmes alimentaires efficaces, a indiqué M. Ngendakumana.
Il a poursuivi en expliquant que ces concertations sont organisées par la plateforme multisectorielle de la Primature chargée d’analyser les voies et moyens de lutte contre la malnutrition et d’améliorer la production agricole.
Le résultat attendu à la fin de ces concertations prévues dans toutes les provinces du Burundi, est d’impliquer toutes les couches de la population et tous les intervenants dans le domaine de l’agriculture et de la nutrition au diagnostic de l’état des lieux des systèmes alimentaires et par conséquent à adopter des stratégies appropriées facilitant l’accès à des aliments sains et nutritifs pour tous.
Ils sont aussi appelés à se concerter pour proposer des stratégies utiles tenant compte des lignes du Plan national de développement (PND 2018-2027) et des Objectifs de développement durables (ODD). Le chef du Bureau des Affaires sociales et culturelles à la primature a ainsi appelé toutes les parties prenantes des systèmes alimentaires burundais à mener des réflexions fructueuses pour adopter des stratégies favorisant l’amélioration des systèmes alimentaires par l’introduction des réformes appropriées pour dynamiser et accélérer le parcours collectif visant le renforcement de la sécurité alimentaire.
Lors des concertations sur l’état des lieux de la sécurité alimentaire au Burundi, les participants ont constaté que des initiatives sont enregistrées mais que des efforts sont encore à consentir pour assurer des systèmes alimentaires convenables et plus inclusifs et résilients.
Ils ont signalé que la majorité des populations rurales accusent des déficits au niveau de l’alimentation équilibrée. Ils ont ainsi jugé nécessaire d’assurer une large sensibilisation sur la promotion des structures transformatives en vue de rendre les systèmes alimentaires burundais plus inclusifs et résilient face au galop démographiques et aux facteurs de production limités et aggravés par une mauvaise gestion des ressources naturelles et des effets des changements climatiques.
Ils ont apprécié l’engagement du gouvernement à mobiliser la population à œuvrer en synergie pour l’augmentation de la production. Ils se sont aussi réjouis de l’émergence des Associations et des coopératives des agriculteurs et éleveurs mais ont recommandé l’encouragement des membres des coopératives à entreprendre des activités innovantes et rentables.
Ils ont aussi recommandé aux autorités administratives et d’autres acteurs de développement à sensibiliser la population à la planification familiale pour pallier aux défis démographiques en l’occurrence le morcellement des terres cultivables. Ils ont aussi recommandé l’implication de tous les leaders de développement à la gestion rationnelle des terres cultivables ; à une large vulgarisation des méthodes culturales. Ils ont aussi proposé la disponibilité des intrants agricoles en quantité suffisante et la sensibilisation des populations sur leur usage, la bonne conservation des produits agricoles, la protection de l’environnement et l’alimentation saine.