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Vers l’application de la valeur du point emploi « 28 » dans la nouvelle politique salariale

ByAdministrateur

Juil 12, 2021

BUJUMBURA, 9 juil (ABP) – Le conseil des ministres s’est tenu à Gitega du 7 au 8 juillet et a été présidé par le président de la République, Evariste Ndayishimiye. Selon un communiqué de presse émanant du secrétariat général du gouvernement, 9 points étaient à l’ordre du jour.

Le Conseil des ministres s’est penché, entre autres, sur l’analyse de projet de politique salariale équitable dans le secteur public burundais qui a été présenté par le ministre de la Fonction publique, du Travail et de l’Emploi.

Au cours des échanges, le Conseil a fixé cet indice à 28, au moment où les syndicats avaient proposé « 45 » le Conseil a constaté que l’indice 45 « permettrait à ceux qui ont des salaires élevés à remonter davantage ». Par rapport à la mise en application de la politique salariale, les échanges ont conclu que cette politique doit être mise en œuvre en fonction du budget de 34 milliards de francs burundais prévus, à cet effet, cette année « pour remonter les salaires qui restent toujours bas ». Selon le Conseil des ministres, le salaire devrait tenir compte de l’emploi effectivement occupé et non pas du diplôme uniquement.

Le document devrait montrer les rémunérations au niveau de tous les ministères au lieu de se limiter à certains secteurs uniquement. Dans le contenu de cette politique, le Conseil a relevé que les cotisations à l’INSS (Institut national de sécurité sociale) et à l’ONPR (Office national des pensions et des risques professionnels pour fonctionnaires, magistrats, et agents de l’ordre judiciaire) ne devraient pas être traitées dans le cadre de cette politique car, une option a été déjà prise en rapport avec les retraites.

Ce conseil a par ailleurs soulevé qu’en termes de gestion des carrières, il faut harmoniser le système d’avancement pour tout le monde. Il a, en outre estimé qu’il faut élaborer les textes d’application du Code de protection sociale. Il a par ailleurs fait remarquer que le principe des droits acquis doit être nuancé. D’après ce communiqué, « il y a des droits qui ont été mal ou illégalement acquis ».

Selon le même communiqué, le ministre des Finances, du Budget et de la Planification économique a présenté la note relative à la problématique de liquidation des Sociétés de gestion des stations de lavage (SOGESTAL) et celle de dépulpage et de conditionnement du café (SODECO). Après échanges, le conseil a recommandé qu’il y ait un audit afin de calculer toutes les valeurs des actifs en location compte tenu des ressources matérielles et financières que le gouvernement avait mises à la disposition de ces sociétés. Ce communiqué de presse, a rappelé que l’Etat s’était réengagé, en 2019, à redresser la filière café en difficulté en adoptant la stratégie de redressement, de redynamisation et de pérennisation.

Dans les calculs à faire, le Conseil a recommandé de tenir en considération les avances que l’Etat a débloquées seul pour payer les producteurs de café. Quant à la liquidation, il est proposé de la faire dans la transparence avec partage de responsabilités à tous les niveaux.

Les ministères en charge des finances et de l’agriculture ont été invités à collaborer pour déterminer ce que ces entreprises doivent à l’Etat et procéder au recouvrement « même forcé en cas de besoin ». Le ministère de la Justice pourra être requis en cas échéant.

Selon ce communiqué de presse, le Conseil des ministres a analysé trois projets d’ordonnance ministérielle présentés par le ministère de la Défense nationale et des Anciens combattants. Ces trois projets portent sur la création de trois écoles. Il s’agit des écoles de spécialisation en artillerie de campagne, en marine et en aviation. Le ministre en charge de la défense nationale a expliqué qu’avant, la spécialisation se faisait à l’étranger et coûtait cher au pays. Il a fait remarquer que la création de ces écoles vient diminuer les coûts engendrés par ces formations à l’étranger et permettre de former un grand nombre de militaires par rapport au petit nombre qui en bénéficiait à l’étranger. Après échanges et débat, le Conseil a adopté ces trois projets moyennant de « légères retouches », a conclu ce communiqué de presse.