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Le gouvernement du Burundi engagé dans la lutte contre la traite des êtres humains

ByAdministrateur

Sep 26, 2022

BUJUMBURA, le 19 sept ( ABP) – La commission nationale de concertation et de suivi pour la prévention et la répression de la traite des personnes ( CCSPRTP ) du Burundi, et l’instance nationale de lutte contre la traite des personnes ( INLCTP ) de la Tunisie, organise du 19-23 septembre 2022 à Bujumbura, un atelier d’échange d’expertise sur la lutte contre la traite des personnes entre la Tunisie et le Burundi.

Dans son allocution, le président de la commission nationale de concertation et de suivi pour la prévention et la répression de la traite des personnes Colonel Epitace Masumbuko  a d’abord rappelé que la traite des personnes est une grave violation des droits de la personne humaine qui a de graves conséquences pour ses victimes. Selon lui, la plupart des victimes sont les femmes et les enfants considérés comme groupe vulnérable de la traite. Elle est souvent observée sous plusieurs formes dont l’exploitation sexuelle et le travail forcé. Il a aussi ajouté que la traite des êtres humains constitue l’un des sources de revenu en plein épanouissement à une allure effrayante au monde, les victimes se retrouvent privées de leur dignité, de leur liberté et de leurs droits fondamentaux. La traite des personnes est une violation des droits de l’homme qui mérite une attention particulière pour en assurer l’éradication a- t- il souligné.

Au niveau de lutte contre la traite des personnes, le Burundi vient d’être classé au niveau 2, qui est selon M. Masumbuko, un niveau satisfaisant qui ouvre la voie à la coopération directe entre le Burundi et les États Unis d’Amérique. Il n’a pas manqué de souligner qu’à part la mise en place de la commission nationale de concertation ( CCSPRTP) qui est chargé d’élaborer sur cinq ans, le plan national d’activités ,le gouvernement du Burundi a mis en place des banques pour les femmes et les jeunes pour permettre à ces derniers d’avoir une autonomie, expliquant que la pauvreté est souvent à la base de cette traite. Le gouvernement du Burundi s’est aussi engagé à lutter contre la traite des personnes en progressant sur les 4 piliers dont la prévention par le biais de sensibilisation, la protection des victimes par le biais d’enquêtes, le partenariat et la coordination.

S’agissant de la coopération, le Burundi a déjà ratifié un accord avec l’Arabie Saoudite où les burundais auront une occasion d’aller en toute légalité travailler dans ce pays. La commission nationale de concertation (CCSPRTP) est au niveau de la création des sociétés privées qui vont faciliter ce placement de la main d’œuvre en Arabie Saoudite seulement où l’accord avec le gouvernement du Burundi existe. Il a profité de cette occasion pour arrêter les sociétés privées qui se sont données l’autorisation de faire des recrutements et des formations à l’endroit de ceux qui veulent aller travailler en Arabie Saoudite, arguant que ces sociétés n’ont pas reçu de permission de la part des organes compétents.

M. Masumbuko n’a pas manqué de signaler que durant les 5 jours, on va partager l’expérience en rapport avec la lutte contre la traite des personnes avec la délégation Tunisienne, expliquant que la Tunisie a été choisie en raison des efforts qu’elle a déployés dans la lutte contre la traite des êtres humains.

La présidente de l’instance nationale de lutte contre la traite des personnes en Tunisie Mme Raoudha Laabidi  a fait savoir que la visite de la délégation Tunisienne au Burundi dans le cadre de l’INLCTP contribuera au renforcement de la coordination et du partenariat. Cette visite vise aussi à favoriser l’échange d’expériences afin de garantir la protection des victimes et leur intégration ainsi que la répression des réseaux criminels.